Accusations de terrorisme : Ennahdha dénonce à nouveau «des affaires montées de toutes pièces»

Le parti islamiste Ennahdha est revenu dans la soirée de ce vendredi 23 septembre 2022, sur les auditions de ses dirigeants par la justice, en particulier son président Rached Ghannouchi et son vice-président Ali Larayedh, et ce , dans le dans le cadre de l’enquête sur les réseaux d’envoi de Tunisiens vers les zones de conflits, tout en niant tout lien avec le terrorisme et en évoquant «des accusations malveillantes et des affaires montées de toutes pièces».

Dans son communiqué, Ennahdha a de nouveau estimé que ces accusations visent «à détourner l’attention du peuple en ciblant un parti politique, dans le but de faire diversion sur son incapacité à améliorer les conditions des Tunisiens, et à faire face à des augmentations injustifiées de graves pénuries de denrées alimentaires d’autant que le pays avance vers l’inconnu».

La même source est également revenue sur les conditions des interrogatoires de Ghannouchi et de Larayedh, tout en dénonçant «de mauvais traitements infligés à ces derniers, une atteinte à la dignité et au respect des symboles de l’État, une forme de torture et une violation des droits de l’homme», lit-on notamment dans le communiqué d’Ennahdha qui a également dénoncé les accusations de liens avec le terrorisme qui l’ont visé ainsi que ses dirigeants.

Ennahdha va même jusqu’à affirmer que son chef, Rached Ghannouchi «a toujours milité contre l’extrémisme et pour les valeurs de liberté et d’Etat civil en instaurant une culture de compatibilité entre islam et démocratie»

Sur un autre plan, Ennahdha a dénoncé le traitement de cette affaire par certains médias, estimant que ces derniers «ont dévié de l’éthique de leur fonction pour soutenir les putschistes contre les opposants politiques», tout en soulignant qu’il se réserve le droit de recourir à la justice.

Rappelons que les dirigeants du parti islamiste, à l’instar de Ghannouchi et Larayedh ont été entendus par la brigade antiterroriste dans le cadre de l’affaire des réseaux l’envoi des Tunisiens pour le jihad à l’étranger, notamment en Libye, en Syrie et en Irak. Ils ont été maintenus en liberté en attendant leur comparution devant la justice…

Y. N.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.