Faute de solutions, la Tunisie n’a d’autre choix que d’importer le lait et la viande rouge

La filière de production animale en général, et en particulier les filières laitière et de viande rouge, connaissent des difficultés majeures actuellement en Tunisie, en raison des conséquences de la guerre russo-ukrainienne.

C’est ce qu’a déclaré Bouraoui Limam, membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) en charge de la production animale, en expliquant qu’une baisse de production est actuellement enregistrée, évaluée entre 17 et 20% de la production habituelle, mais qu’il n’y a pas encore de manque au niveau de la commercialisation et de la production des usines laitière.

Le responsable syndical a souligné l’existence aujourd’hui des problèmes majeurs au niveau des coûts de production, et que si les problèmes du secteur de production animale ne sont pas résolus, on recourra à l’importation du lait d’ici l’année prochaine, notant qu’au vu du prix du lait sur le marché international, ce produit sera importé à un prix approchant 3 dinars tunisiens.

Limam a aussi indiqué que des réunions ont eu lieu entre l’Utap et le gouvernement sur les problèmes du secteur de la production animale, appelant les autorités à mettre en œuvre les promesses faites lors de ces réunions, notamment au niveau de la pression sur le coût du fourrage importé, et l’intervention en urgence pour augmenter le prix du litre de lait à la production pour soutenir les éleveurs, préserver le troupeau et éviter que l’agriculteur n’ait pas à sacrifier ses bêtes.

En ce qui concerne la viande rouge, le membre du bureau exécutif de l’Utap a déclaré qu’il y a des perturbations au niveau de la production locale en raison des prix élevés des aliments pour animaux, ce qui a entraîné une diminution du cheptel et une baisse de fertilité des vaches estimée à 12% par rapport aux années précédentes, ce qui ouvrira la porte à l’augmentation des quantités de viande rouge importée dans la prochaine étape.

Limam a aussi précisé que le gouvernement n’a pas de programme clair aujourd’hui pour importer de la viande rouge.

I. B.

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