Tunisie : le PDL met en garde contre l’installation d’un parlement «rejeté par le peuple»

Le Parti libre destourien (PDL) a mis en garde Kaïs Saïed contre la mise en place d’un parlement «rejeté par le peuple», par allusion à celui issue des législatives du 17 décembre 2022, qui ont été sanctionnés par un taux d’abstention de près de 90%, selon les chiffres officielles de la Commission électorale, dont tous les membres ont été désignés par le président de la république.

Dans une lettre ouverte au président Saïed, le PDL a souligné qu’il ne reconnaîtrait pas les résultats annoncés par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) concernant les élections législatives, sachant que celle-ci avait annoncé, au soir des élections, un taux de participation de 8,8% avant de le revoir à la hausse, deux jours après, à 11,22%.

Le PDL considère que Saïed s’est arrogé tous les pouvoirs depuis la publication au Jort de la nouvelle constitution, le 25 juillet 2022, ajoutant que le chef de l’Etat continuera à violer les chartes internationales relatives aux droits de l’homme.

Le PDL a aussi renouvelé son appel à l’organisation d’élections présidentielles dans les meilleurs délais, à la suspension du processus législatif et au gel des activités de la commission électorale.

I. B.

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