Les jeunes tunisiens consomment de plus en plus d’alcool et de drogue !

Le résultat de l’enquête nationale « MedSPAD III  » dans sa 3e version réalisée en 2021 et publiée le 12 janvier 2023 par l’Institut national de la santé publique (INSP) constate une augmentation alarmante du pourcentage de jeunes tunisiens consommateurs d’alcool et de drogue âgés de 16 à 18 ans, en milieu scolaire.

L’enquête MedSPAD III a été réalisée entre avril et juin 2021, par l’INSP en collaboration avec le ministère de l’Education, et la Direction de la santé scolaire et universitaire, relevant du ministère de la Santé, en partenariat avec des organisations internationales, sur un échantillon de 6201 élèves composés de filles et de garçons.

Selon les principaux résultats de l’enquête, auprès des élèves ayant répondu au sondage, 1- l’accès au tabac est facile pour 28% des élèves; 2- la consommation des stupéfiants est facile pour 20% des élèves; 3- l’accès au cannabis est facile pour 16,2% des élèves; 4- la consommation de boissons alcoolisées est facile pour 15,9% des élèves, pour qui la consommation de bière est la plus répandue; 5- l’octroi d’anxiolytiques et d’analgésiques à base de morphine sans prescription médicale est possible pour 11% des élèves, sans aucune difficulté rencontrée.

Fait déterminant : les filles âgées de 16 à 18 ans, issues d’écoles des secteurs public et privé, constituent 60,4% de l’échantillon enquêté, avec une nette augmentation du tabagisme en milieu scolaire.

Au vu des résultats de cette 3e version de l’enquête, il y a un constat alarmant. L’augmentation est remarquable par rapport aux 1ère et 2e enquêtes MedSPAD réalisées en 2013 et 2017, avec une nette tendance à la hausse de la prévalence de certaines conduites addictives (tabac, cannabis et ecstasy).

Par rapport à 2013 et 2017, le tabac a nettement augmenté (30%), suivi de l’usage non médical des anxiolytiques (8,4%) contre 2,1% et 3% et de l’alcool (8%) 5,8% et 6,3% respectivement.

Démission des parents ? phénomène de société, crise d’adolescence ? Une collaboration s’impose entre les parents, le ministère chargé de la famille et celui des affaires sociales.

A. M.

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