Taboubi appelle les syndicalistes à une bataille pour sauver la Tunisie

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a déclaré que «toutes les parties ont le droit de manifester sans qu’il y ait répression ou violence de la part des forces de sécurité, quelles que soient les tendances idéologiques des manifestants».

Taboubi, qui intervenait lors de la réunion du conseil régional de l’UGTT à Tunis, ce samedi 14 janvier 2023, alors que se tenaient plusieurs manifestations dans différentes artères de la capitale pour dénoncer la dérive autoritaire du président Kaïs Saïed, a ajouté que «le rendez-vous approche pour la défense de la Tunisie à visage découvert», tout en appelant les syndicalistes à se préparer pour «une bataille nationale pour sauver la Tunisie», dans ce qui ressemble à un appel à mobilisation des masses syndicales en vue de mener les combats à venir contre le pouvoir en place.

Le secrétaire général de l’UGTT a déclaré : «Nous n’avons pas besoin de syndicalistes, hommes ou femmes, qui ne ne participeront pas aux prochains mouvements qui seront menés par l’organisation».

A ceux et celles qui affirment que l’UGTT a outrepassé son rôle syndical pour jouer un rôle ouvertement politique, Taboubi a répondu en déclarant que «le but du syndicat n’est pas de postuler à la présidence ou de lorgner des postes au sein du pouvoir», tout en dénonçant les trolls de l’opposition et du pouvoir qui vont stigmatiser l’UGTT sur les réseaux sociaux, en affirmant que les campagnes hostiles ne dissuaderont pas les syndicalistes de mener le combat pour sortir la Tunisie de la crise actuelle.

«Le dialogue national aura lieu contre la volonté de quiconque», a lancé le dirigeant syndical, ajoutant : «Celui qui ne nous respecte pas, nous ne le respectons pas», dans ce qui peut être interprété comme une pierre dans le jardin du président Saïed, qui a tourné en dérision, à plusieurs reprises, l’initiative de dialogue national lancée par l’UGTT, en concertation avec la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) et le Conseil de l’Ordre des avocats.

«Le match se déroulera dans les arènes de la vraie lutte», à encore lancé Taboubi, sur le ton du défi, en annonçant l’intention des syndicalistes de «mener la bataille nationale pour sauver Tunisie».

Le secrétaire général de l’UGTT a également déclaré : «Le dirigeant actuel dit : ‘‘Je suis votre Dieu suprême et que personne ne parle’’. Mais il y a la société civile qui vous dira non», ajoutant : «Personne, quelle que soit son autorité, ne pourra limiter le champ d’action de l’organisation syndicale».

I. B.

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