La Tunisie, bientôt sous tutelle internationale ?

Dans un monde en pleine effervescence et confronté lui-même à des menaces existentielles, la Tunisie, trahie par l’inconscience de son peuple et la versatilité de ses élites, est-elle en train de perdre son indépendance chèrement acquise par le sang de ses martyrs ? (Illustration : Traité du Bardo, 1881).

C’est la question que pose l’ancien ambassadeur Elyes Kasri dans un post Facebook publié samedi 28 janvier 2023, après l’annonce de la dégradation de la notation souveraine de la Tunisie par l’agence Moody’s de Caaa1 à Caaa2, l’approche du spectre du défaut de paiement et, son corollaire, le recours au Club de Paris pour rééchelonner sa dette devenue insoutenable.    

«Avec le prochain démarrage de la saison des réservations d’hôtel pour l’été 2023, des signes de plus en plus évidents semblent indiquer une prochaine réservation pour la Tunisie au Club de Paris, prélude au rétablissement de la funeste commission financière internationale de 1869 qui a constitué une mise sous tutelle internationale de la Tunisie et a préparé l’occupation française en 1881», notre le diplomate, qui ajoute, en rappelant les circonstances historiques de la colonisation de la Tunisie en 1881 : «Grâce aux faux prophètes pseudo révolutionnaires et autres disciples de l’escroc notoire Mustapha Khaznadar, tel un astre, la Tunisie termine sa révolution de la lutte pour l’indépendance et l’édification de l’État moderne pour revenir au point de la perte de sa souveraineté et de son indépendance.»

Selon lui, cette issue n’est nullement à écarter, eu égard la détérioration de la situation dans le pays sur les plans aussi bien politique, qu’économique, financier et social, et l’absence de perspective de sortie de la crise où il s’enfonce chaque jour un peu plus.

«Ce destin funeste semble de plus en plus inévitable dans une ambiance d’inconscience collective des dangers et d’incapacité de parvenir à un redressement de la situation de plus en plus catastrophique de la Tunisie dans un monde en pleine effervescence et confronté lui-même à des menaces existentielles», conclut Elyes Kasri.

I. B.

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