Tunisie : à l’instar des autres entreprises publiques, la Stir collectionne les déficits

La plupart des entreprises publiques sont des canards boiteux : elles coûtent très cher à l’Etat et aux contribuables. Les causes : sureffectifs, gros salaires, mauvaise gouvernance, surendettement, déficits tous azimuts… C’est le cas de la Société tunisienne des industries de raffinage (Stir).

Selon les estimations du ministère des Finances, la Stir devrait enregistrer un résultat net nul, en 2021, en baisse de 59,1 millions de dinars (MDT), soit – 100% par rapport à l’exercice 2020.

Dans son rapport sur les entreprises publiques publié fin 2022, le ministère a expliqué cette chute par la régression du résultat d’exploitation de l’entreprise de 12,6 MDT, soit 11,7%, en raison de la hausse du prix des produits pétroliers sur les marchés internationaux suite à la reprise de l’économie internationale et de l’augmentation de la demande de produits pétroliers.

Les charges financières brutes de la société ont également augmenté pour atteindre 51,5 MDT, soit 143,1%.

La dette de la Stir vis-à-vis de l’Etat, constituée essentiellement de dettes fiscales, s’est élevée à 44,3 MDT en 2020, soit une baisse de 13,5% par rapport à 2019.

Les dettes envers l’Etat ont diminué de 1 MDT à 45,3 millions à fin 2021, tandis que celles contractées auprès des banques locales ont enregistré une hausse de 18 2,4% par rapport à 2020 (170 MDT).

Les dettes de l’entreprise envers les banques étrangères devraient diminuer en 2021 de 29,1% par rapport à 2020. Il est également prévu que ses dettes envers les établissements publics poursuivront leur tendance baissière, pour atteindre 304 MDT d’ici fin 2021.

En revanche, les dettes de la Stir devront enregistrer une augmentation, en 2021, envers les caisses sociales de 8,6% par rapport à 2020, pour atteindre une valeur de 3,8 MDT.

L’entreprise devrait aussi enregistrer, en 2021, une augmentation de ses dettes envers les fournisseurs privés de 196% pour atteindre 1355,9 MDT.

La société a accéléré son rythme de production de produits pétroliers en 2021, pour atteindre 1 552 000 tonnes, soit une augmentation de 44,4%, par rapport à 2021. Cette amélioration est tirée par l’augmentation du nombre de jours de fonctionnement des unités de production en 2021 par rapport à l’année précédente marquée par l’arrêt de la raffinerie en raison de la pandémie de coronavirus.

 Afin de garantir l’approvisionnement du marché national en produits pétroliers, la société a eu recours en 2020 à l’importation de près de 2,9 millions de tonnes de produits pétroliers finis pour couvrir la demande intérieure en carburants, enregistrant ainsi une baisse de 20,6% par rapport à 2019.

2021 a aussi enregistré une nette amélioration de la production de l’entreprise, favorisée par la baisse des matières premières totalement industrialisées importées par l’entreprise en 2021, soit un volume de 61 000 tonnes, ce qui représente 2,1% par rapport à l’année 2020.

D’après Tap.

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