La CGT et la CFDT dénoncent : «La Tunisie est désormais un pays où les droits ne sont plus garantis»

La Confédération générale du travail (CGT) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT) ont publié un communiqué commun ce vendredi 3 mars 2023, intitulé : «TUNISIE : Les organisations syndicales étrangères ne sont pas les bienvenues !»

Ce communiqué survient après que le responsable syndical Marco Pérez Molina chargé de la coopération avec l’Afrique et l’Asie au sein de la CEC UGT Espagne, ait été refoulé de l’aéroport Tunis-Carthage et après que les délégations de la CFDT et de la CGT ait été empêchées de se rendre à Tunis afin de manifester aux côtés de l’UGTT :

«Face aux dérives autoritaires du président Kaïs Saïed, la contestation s’amplifie chaque jour un peu plus en Tunisie.
Samedi 4 Mars, a l’appel de l’UGTT- Union générale tunisienne du travail, une grande manifestation est organisée à Tunis pour dénoncer les arrestations arbitraires et les entraves aux libertés syndicales que subissent les syndicalistes tunisiens. Plusieurs délégations syndicales de différents pays, s’apprêtaient à se rendre à leurs côtés afin de leur témoigner la solidarité pleine et entière du mouvement syndical international.

Hier jeudi, un premier responsable syndical espagnol de l’UGT s’est vu refoulé à l’aéroport dès son arrivée à Tunis. Aujourd’hui, les délégations de la CFDT et de la CGT sont empêchées de se rendre à Tunis afin de manifester aux côtés de nos camarades tunisiens et de leur apporter notre soutien et notre solidarité.

Cette interdiction vise à empêcher toute expression de solidarité internationale avec l’UGTT et plus largement avec la société civile tunisienne. Elle s’inscrit dans une longue liste de violations des droits humains en Tunisie ces derniers mois qui ciblent des syndicalistes, des journalistes et plusieurs voix dissonantes.

Seule démocratie dans la région pendant plusieurs années, la Tunisie est désormais un pays où les droits ne sont plus garantis selon l’Indice des droits dans le monde de la Confédération syndicale internationale.

La CFDT et la CGT condamnent ces dérives et réaffirment leur solidarité avec l’UGTT. Elles appellent les autorités tunisiennes au respect des droits fondamentaux et les conventions de l’OIT protégeant les libertés syndicales, le droit de grève et la négociation collective !

Vive la solidarité syndicale internationale !»

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