Ahmed Bouzguenda, ancien président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises, a remplacé Khaled Bouricha à la tête du conseil d’administration (CA) de Poulina Group Holding (PGH), dont les familles Bouricha, Bouzguenda, Ben Ayed et Kallel sont parmi les actionnaires historiques.
PGH a été créée en 1967 avec l’aviculture comme cœur de métier, avant de se diversifier dans le cadre d’une stratégie d’intégration de ses différentes activités : agroalimentaire, transformation de l’acier, emballage, bois, biens d’équipements, immobilier, commerce et services. Le groupe dispose d’une vingtaine de filiales à l’étranger, notamment au Maroc, en Algérie, en Libye, en France, au Sénégal et en Chine. Il a atteint un chiffre d’affaires record en 2022 d’environ 4 milliards de dinars.
Ahmed Bouzguenda, 57 ans, titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie civile de l’INSA de Lyon et d’un MBA délivré par l’University Of Vermont aux États-Unis, a débuté sa carrière professionnelle au sein de Poulina avant d’intégrer l’entreprise familiale, Société Bouzguenda Frères (SBF) spécialisée dans le BTP. L’entreprise opère en Tunisie, mais aussi en Libye et en Afrique subsaharienne.
Le manager a été membre du comité directeur de la Chambre tuniso-américaine du commerce (actuelle Amcham Tunisia) de 2001 à 2005 et président de la Chambre syndicale des producteurs de béton prêt à l’emploi relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). Et tout en dirigeant la SBF, il représente les petits porteurs au CA d’Amen Bank (neuvième banque tunisienne en termes de produit net bancaire en 2022).
A ceux qui relèvent sa présence dans le CA de plusieurs importantes entreprises tunisiennes et l’interrogent à ce sujet, Bouzguenda rappelle une règle bien claire instaurée à Poulina par le fondateur du groupe, feu Abdelwahab Ben Ayed : pas de favoritisme! «Plusieurs projets de Poulina dans le domaine du génie civil sont réalisés par des entreprises autres que SBF. De même, SBF ne s’approvisionne que peu auprès des filiales de Poulina», explique-t-il à Jeune Afrique. Et d’ajouter qu’«entre acteurs du secteur privé, c’est la loi du marché qui prévaut : la négociation des conditions se fait uniquement sur la base d’intérêts économiques et du poids et de la capacité de négociation de chacun.»
I. B.
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