La LTDH  dénonce les agressions contre les migrants subsahariens en Tunisie  

La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH) a fermement condamné l’escalade des «violations flagrantes» des droits de l’homme contre les migrants d’Afrique subsaharienne en Tunisie, dénonçant les pratiques de discrimination raciale, les agressions, ainsi que leur expulsion et déplacement ciblés.

Dans un communiqué publié vendredi 7 juillet 2023, la LTDH a également critiqué les «campagnes d’incitation» et la rhétorique raciste qui continue d’alimenter la haine contre les migrants subsahariens, exprimant son indignation face au «silence» des autorités officielles et, parfois, à leur «complicité» dans la détresse subie par ces migrants.

Inquiète des «informations récurrentes» sur un éventuel transfert de réfugiés vers les frontières tuniso-libyennes, la LTDH estime que cette mesure constitue incontestablement «une menace explicite» pour les individus transférés, ainsi qu’une «violation flagrante» des règles minimales de droits humains.

La Ligue a exhorté les autorités tunisiennes à intervenir sans délai pour mettre un terme aux campagnes d’arrestations et d’expulsions forcées, leur rappelant que ces pratiques violent tant la lettre que l’esprit des conventions internationales ratifiées par la Tunisie, notamment la Convention de Genève de 1951 et la Convention africaine Charte des droits de l’homme et des peuples.

Selon la LTDH, il est inutile de souligner qu’une approche globale et respectueuse des principes universels des droits de l’homme et des accords internationaux pertinents est le seul moyen de trouver une solution à la crise migratoire.

La Tunisie n’est plus à transformer en gardienne des frontières de l’Union européenne (UE). Il n’est pas acceptable non plus que la Tunisie serve de simple exécuteur d’une multitude d’accords «vagues» dont le contenu échappe à la connaissance de l’opinion publique, ni de voir le pays servir les intérêts de gouvernements nationalistes et d’extrême droite avec des orientations et des programmes électoraux racistes, dont les premières victimes sont les migrants tunisiens eux-mêmes.

Par ailleurs, la Ligue exhorte les autorités tunisiennes à divulguer au public le contenu et les clauses de l’accord avec l’UE avant d’en accepter les termes ou de le signer.

Communiqué.

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