Le déficit de la balance commerciale de l’énergie en Tunisie, qui comprend les revenus du gaz algérien exporté, s’est creusé de 5% à 4 262 millions de dinars (MDT) à fin juin 2023 par rapport à la même période en 2022.
C’est ce qu’indique le rapport de juin 2023 sur les Perspectives économiques de l’énergie et des mines publié, lundi 14 août 2023 par l’Observatoire national de l’énergie et des mines, sous la tutelle du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie.
La valeur des exportations de produits énergétiques a chuté de 28%, coïncidant avec une baisse de 8% de la valeur des importations.
L’Observatoire a souligné que la dynamique des échanges dans le secteur de l’énergie est très sensible à trois facteurs clés : les volumes échangés, le taux de change dollar-dinar tunisien ($/TND) et les prix du pétrole brut Brent.
En effet, en juin 2023, les prix du Brent étaient inférieurs de plus de 49 $ le baril à ceux de juin 2022. Il convient de noter que «bbl» désigne une unité américaine de capacité équivalente à environ 158,98 litres.
Sur la même période, le dinar tunisien s’est déprécié de 3% par rapport au dollar américain, principale monnaie d’échange des produits énergétiques, entre fin juin 2022 et fin juin 2023.
En revanche, les prix du gaz se sont redressés à partir de janvier 2021, après avoir atteint leur point le plus bas (en dollars) en décembre 2020. À partir de janvier 2021, la tendance a repris à la hausse, maintenant une tendance générale à la baisse jusqu’en septembre. Une nouvelle baisse a été observée à partir de janvier 2023.
Le déficit du bilan énergétique primaire a diminué de 10% au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022.
Cette réduction est principalement due à la chute de la demande d’énergie primaire, alors que la production d’hydrocarbures a travaillé en sens inverse, a expliqué la même source.
En tenant compte de la redevance, le bilan énergétique primaire est déficitaire de 2,08 Mtep à fin juin 2023, en baisse de 10% par rapport à fin juin 2022.
Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le rapport des ressources énergétiques primaires sur la consommation d’énergie primaire, était de 52% à fin juin 2023, contre 51% à fin juin 2022. Hors redevance, le taux d’indépendance énergétique serait limité à 41% à fin juin 2023, contre 40% fin juin 2022.
Baisse de 6% des ressources énergétiques primaires
Les ressources en énergie primaire ont atteint 2,3 Mtep à fin juin 2023, soit une baisse de 6% par rapport à la même période de l’année précédente. Cette diminution est principalement due à la baisse de la production intérieure de pétrole brut et de gaz naturel.
La production nationale de pétrole et de gaz continue de dominer les ressources énergétiques primaires, représentant ensemble 74% des ressources énergétiques primaires totales. La part de l’électricité renouvelable (production STEG uniquement) reste modeste, ne représentant que 1% des ressources primaires.
A noter que la redevance de transit du gaz algérien a enregistré une baisse de 2% à fin juin 2023 par rapport à la même période en 2022.
Selon la même source, la demande d’énergie primaire a baissé de 8% entre le premier semestre 2022 et le premier semestre 2023. La demande de gaz naturel diminue de 12%, tandis que la demande de produits pétroliers a chuté de 4%. La demande de gaz naturel a chuté de 12 % en raison des restrictions sur les achats de gaz algérien. La Steg comptait sur les importations d’électricité pour satisfaire et couvrir la demande nationale totale d’électricité.
La structure de la demande d’énergie primaire a légèrement évolué, la part des produits pétroliers passant de 48% à fin juin 2022 à 50% à fin juin 2023. A l’inverse, la part du gaz naturel a diminué de 52 % à fin juin 2023 à 50 % fin juin 2023.
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