Tunisie : la commission électorale attend les décisions du chef de l’Etat

Le pourvoi des postes vacants au sein de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a été au centre d’une rencontre entre le président Kaïs Saïed et le chef de l’Isie, Farouk Bouasker, au palais de Carthage, lundi 4 septembre 2023.

Les postes vacants seront bientôt pourvus sur la base de l’efficacité et de l’intégrité avant la publication du décret relatif à l’élection des membres du Conseil national des régions et des districts, a indiqué la présidence dans un communiqué, sans préciser les critères et les procédures techniques et légales qui seront suivies dans le choix et la nomination des nouveaux membres. On peut cependant deviner qu’ils seront choisis et nommés par le chef de l’Etat, comme le furent du reste avant eux M. Bouasker et ses collègues du bureau actuel de l’Isie.

Or, il n’échappe à personne qu’en cas de nomination directe par décret présidentiel, c’est l’indépendance même de l’Isie et sa crédibilité qui pourraient être contestées et remises en question, politiquement et légalement, surtout que le président de la république pourrait être candidat à sa propre succession lors de la prochaine présidentielle en 2024.  

Le communiqué de la présidence a, par ailleurs, souligné qu’un projet de décret a été préparé concernant le découpage des circonscriptions électorales et la détermination du nombre de sièges qui leur sont attribués pour l’élection des membres de ce conseil.

La réunion a aussi souligné la nécessité d’une application stricte de la loi pour garantir que les élections soient une véritable expression de la volonté de l’électorat. Et pour faire face à l’argent sale qui fait une remarquable apparition lors de chaque élection.

Rappelons que les deux postes à pourvoir sont ceux laissés vacants après le limogeage de Sami Ben Slama et Maher Jedidi, acte qualifié d’illégal par ces derniers.

I. B.

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