Le clan Ben Ali aurait détourné 39 milliards de dollars aux prix actuels

Le volume des fonds détournés sous le régime de l’ancien président déchu Zine El-Abidine Ben Ali (1987 à 2010) a atteint près de 39 milliards de dollars, soit 88,1% du produit intérieur brut (PIB) en 2010, et une perte estimée à 3 695,7 dollars pour chaque Tunisien, selon un rapport publié par le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).

La perte annuelle moyenne de l’économie tunisienne sous le régime de Ben Ali était d’environ 1,56 milliard de dollars, contre une perte annuelle moyenne de 278 millions de dollars sous le mandat du défunt président Habib Bourguiba, selon les données du rapport qui dit se référer à de vagues études universitaires internationales.

Le rapport met en avant la diversification des canaux de transfert légal, qui s’explique par l’augmentation du nombre d’entreprises non-résidentes. Ce dernier a atteint 29 061 en 2018, contre 6 101 en 2002. Il a relevé qu’un grand nombre d’avantages fiscaux et financiers sont accordés aux entreprises non-résidentes.

Dans de nombreux cas, ces avantages constituent une forme légale d’expropriation de fonds et de protection les flux financiers provoqués par la baisse continue de la valeur du dinar.

Depuis son entrée en fonction, le président Kaïs Saïed a appelé à intensifier les efforts pour récupérer les fonds pillés dans le pays et à l’étranger avant et après 2011 et à les utiliser pour stimuler le développement et aider les habitants des zones déshéritées.

Cependant, d’énormes difficultés administratives et autres ont empêché la volonté politique de récupérer ces fonds de se concrétiser.

Lors de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, le 29 août dernier, le chef de l’Etat a appelé à intensifier les efforts diplomatiques, tant au niveau bilatéral qu’en coopération avec les organisations internationales et régionales, pour récupérer les avoirs et biens volés aux Tunisiens à l’étranger.

Le chef de l’État a également appelé à coordonner les efforts avec les pays dont les populations vivent la même situation depuis des décennies.

Source : Tap.

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