Tunisie : les responsables de l’OCT tentent de réparer les pots cassés

L’Office du commerce de la Tunisie (OCT) va développer une plateforme permettant d’établir des quotas et des critères d’attribution et de distribution des produits importés, notamment du café, a indiqué son PDG Haythem Zannad. (Illustration : les responsables de l’OCT dans leurs petits souliers après le réquisitoire prononcé contre certains d’entre eux avant-hier par le président Kaïs Saïed).

L’objectif de cette plateforme est d’améliorer la transparence des opérations de distribution et leur contrôle et d’assurer une concurrence loyale entre les différents opérateurs commerciaux.

Lors d’une visite vendredi 12 janvier 2024 à l’OCT, le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Kalthoum Ben Rejeb, a préconisé la formation d’une équipe conjointe composée de représentants des services du ministère et de l’Office, qui sera chargée de la mise en œuvre et du suivi de la plateforme, laquelle devrait être prête d’ici le début du mois prochain, a-t-elle souligné, selon un communiqué publié hier par son département.

Mme Ben Rejeb a donné son accord pour un recensement exhaustif des différents opérateurs engagés dans des transactions avec l’Office et la mise à jour des informations les concernant.

Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi de la visite effectuée la veille par le président Kaïs Saied aux locaux de l’OCT, pour dénoncer les abus commis par certains responsables de cet établissement dans l’attribution des marchés et les procédures des transactions. Il s’agissait de mettre en œuvre certaines recommandations issues de cette visite.

Le ministre a souligné le rôle crucial de l’OCT dans l’approvisionnement du marché en produits de base et sensibles et dans la garantie de la sécurité alimentaire, soulignant l’impératif de préserver la pérennité de l’Office et d’identifier des solutions pour développer ses missions et accroître son efficacité.

Le ministre a demandé au PDG de l’OCT de suivre attentivement les questions soulevées par le chef de l’État et à œuvrer immédiatement pour purger l’institution des éléments qui ont transgressé la loi, commis des abus ou se sont livrés à des pratiques illégales, portant ainsi atteinte à l’intérêt public.

I. B.

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