Tunisie : Nouveau mandat de dépôt contre Abir Moussi

La présidente du Parti destourien libre (PDL) Abir Moussi a fait l’objet d’un nouveau mandat de dépôt ce jeudi 1er février 2024, annonce son Comité de défense en dénonçant des violations des procédures dans cette affaire.

Me Karim Krifa dirigeant PDL et membre du comité de défense a précisé que ce mandat de dépôt a été émis dans le cadre d’une plainte déposée par Farouk Bouasker le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) sur la base de l’article 24 du décret 54, et ce, suite à ses déclarations selon lesquelles l’Instance a falsifié les résultats des élections.

L’avocat a rappelé que la convocation a été reçue hier après-midi, et que les avocats n’ont pas pu consulter le dossier, ce qui représente une violation car la défense bénéficie, selon la loi, de 24h pour consulter et examiner le dossier, a-t-il soutenu.

«Me Abir Moussi a été transportée ce jour à bord d’une ambulance et son état de santé est en détérioration… Le procureur devait constater cela et repousser l’audition, sachant que la défense a par ailleurs demandé le report… Alors que nous étions en train de discuter de son état de santé, on a été surpris par l’émission d’un mandat de dépôt à son encontre alors qu’elle n’a même pas été entendue !», a déploré Me Krifa.

L’avocat a dénoncé plusieurs violations dans le traitement de cette affaire, en précisant que le bâtonnier et plusieurs représentants de l’ordre des avocats, ainsi que le président de l »association tunisienne des jeunes avocats et une représentante de l’Union nationale de la femme tunisienne ont été alertés et se sont dépêchés sur les lieux.

«Pour la première fois en Tunisie un mandat de dépôt a été émis sur la base du décret 54 les autres accusés ayant été maintenus en liberté… Toutefois, Abir Moussi est restée forte et a affirmé que ce mandat de dépôt ne la dérange pas car elle s’y attendait», a ajouté l’avocat.

Et de Conclure : «Nous poursuivrons toute personne impliquée dans ces abus et violations pour crimes contre l’humanité. Nous avons toutes les preuves et nous avons alerté les organisations internationales… Je pleure la situation de la justice en Tunisie ».

Y. N.

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