En lice pour le Prix Comar : Selim Kouidhi ou l’enfer aux portes du paradis

‘‘Aux portes du paradis’’ est le titre du premier roman de Selim Kouidhi publié par les éditions Nirvana, à Tunis, en vente depuis le 30 mars 2024 dans les librairies Millefeuilles à la Marsa, Fahrenheit à Carthage et Al-Kitab à Tunis.

Né à Tunis en 1979, Selim Kouidhi est un expert-comptable passionné d’histoire et de littérature. Ses premiers textes portant sur des sujets économiques et sociopolitiques ont paru dans divers journaux et magazines tunisiens. Aujourd’hui, il s’essaie à un genre très exigeant : le roman, en signant un texte s’inspirant largement du parcours personnel de son père Ali Khouidhi.

Le récit démarre dans la Tunisie des années 1950. L’armée française encercle un petit village du Sahel. Sadek, jeune écolier se retrouve au milieu d’une tourmente. Alors que la colonisation vit ses derniers jours, le jeune garçon rêve d’idéal. Noue des amitiés et se forge une forte personnalité. Plus tard, lorsqu’il découvre le pays de l’occupant, il se rend à l’évidence : le gouffre entre les deux mondes est colossal.

Rattrapé par des vieux démons, Sadek voit ses plans chamboulés et sera contraint à retourner au pays de l’enfance où beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Quelques années après ce retour forcé, il reçoit une lettre, le mettant face à une décision cruciale, qui bouleversera le cours de sa vie.

Tout au long de cinq décennies, Selim Kouidhi brosse le tableau d’une Tunisie en pleine mutation, à travers un personnage complexe mais attachant, qui représente la génération d’après l’indépendance.

‘‘Aux portes du paradis’’ rend hommage à un homme dont le destin tragique est resté méconnu du grand public. Mais il se veut aussi le reflet d’une époque marquée par les pouvoirs autoritaires de Bourguiba et Ben Ali dans une Tunisie qui peine à emprunter les voies du vrai progrès, celui des libertés et des droits. D’où l’actualité de ce roman dont l’action prend fin au début des années 2000. Et qui donne à réfléchir sur le parcours erratique de notre pays, souvent desservi par ses enfants.

I. B.

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