L’hébergement alternatif représente 9 % du marché du tourisme tunisien

Une enquête réalisée par Emrhod Consulting a révélé une croissance constante de l’hébergement alternatif et durable, qui représente 9% de taux de pénétration du marché local et une grande variété d’offres.

L’enquête quantitative et qualitative s’est axée sur l’état de l’hébergement touristique alternatif en Tunisie. Les résultats ont été présentés lors d’une table ronde, mardi 23 avril 2024, à Carthage, à Tunis. Elle a recommandé la création d’un cadre réglementaire flexible, conforme aux tendances mondiales du tourisme de ce type, le soutien aux investisseurs, et l’aide aux opérateurs afin qu’ils puissent suivre le rythme de cette tendance émergente.

Cette étude en deux étapes (clients puis professionnels) a permis aux Tunisiens d’examiner leurs perceptions de ce type de séjour et leurs besoins, et d’évaluer les perspectives de développement du marché.

Selon l’étude, 35% des investisseurs sont actifs dans le secteur depuis plus de quatre ans. Par ailleurs, 78% des clients sont des touristes étrangers et 71 % sont des familles. L’étude révèle aussi que 39% des Tunisiens considèrent les prix des hébergements touristiques alternatifs comme raisonnables, tandis que 22% les jugent élevés.

L’étude a également révélé que 34% des Tunisiens ont tendance à utiliser ce type d’hébergement pour des événements et des réunions familiales, tandis que 44% l’utilisent pour socialiser avec des amis et 52% pour se détendre.

A la lumière de cette étude, l’Association professionnelle des résidences alternatives présentera un plan d’action pour promouvoir et développer toutes les destinations dans les différentes régions du pays, dans le but d’accroître la diversité et la rénovation, d’offrir des services de qualité et de réduire les disparités régionales.

Houssem Ben Azzouz, président de la Fédération interprofessionnelle du tourisme tunisien (Fi2T) a indiqué à l’agence Tap que cette réunion sera suivie de la mise en œuvre d’un plan conjoint impliquant tous les acteurs du secteur, notamment la présidence du gouvernement et les ministères de l’Agriculture et des Affaires culturelles.

L’étude, réalisée à la demande de la Fédération interprofessionnelle tunisienne du tourisme en collaboration avec l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), est la première du genre et sera suivie d’une autre sur les touristes étrangers.

Helmi Hassine, directeur général de l’ONTT, a expliqué à l’agence Tap que l’hébergement alternatif comprend tout ce qui sort du cadre de l’hôtellerie traditionnelle, profondément ancrée en Tunisie et soumise à plusieurs conditions, notamment la protection de l’environnement, le foncier agricole, le patrimoine et le respect des réglementations municipales.

Il a aussi souligné l’importance d’une action commune pour développer le tourisme, notamment le tourisme durable basé sur l’hébergement alternatif, considéré comme un moteur d’emploi, attirant les touristes et exploitant les richesses des régions, susceptible de créer un dynamisme économique et de valoriser les atouts culturels et patrimoniaux de la Tunisie.

L’un des objectifs stratégiques du ministère du Tourisme est de passer des systèmes d’autorisation à des cahiers des charges, ce qui encouragerait les investissements dans le secteur, à condition que le projet réponde aux normes en vigueur.

Dans une déclaration à l’agence Tap, Anne de Chambrier, directrice adjointe de la coopération internationale à l’ambassade de Suisse en Tunisie, a indiqué que cette rencontre constitue une opportunité pour les acteurs du secteur et les hébergements alternatifs autorisés et non autorisés d’échanger sur les réalités du secteur, soulignant que la Tunisie dispose d’une grande richesse d’hébergements alternatifs.

D’après Tap.

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