Le CRLDHT dénonce des décisions judiciaires arbitraires dans le cas Zied Ghanney

Dans le communiqué suivant publié le 3 mai 2024, le Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie (CRLDHT) exprime sa solidarité avec l’ancien député Zied Ghanney, interdit de voyage depuis le 9 juillet et empêché de rejoindre sa famille et reprendre son travail en France.  

Le Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie exprime sa pleine solidarité avec Zied Ghanney, vice-secrétaire général du parti Courant démocratique et ex-député de la circonscription de Paris dans le parlement élu en 2019.

Le Comité considère l’interdiction de voyager et l’empêchement de rejoindre sa famille en France où, jusqu’alors il résidait et travaillait comme un nouvel épisode de persécution commis par l’appareil judiciaire à l’encontre de l’opposition démocratique et de toute opinion critique émise envers le pouvoir politique et opposée au régime autocratique actuel.

Pour rappel, Zied Ghanney a été interpellé, le 9 juillet 2023, alors qu’il s’apprêtait à repartir en France après des vacances en Tunisie, par une décision judiciaire l’empêchant de rejoindre son travail et sa famille en France, au motif de sa participation à une session parlementaire virtuelle tenue par les députés du Parlement dissous le 23 mars 2022.

L’arbitraire de la décision judiciaire est d’autant plus flagrant que Zied Ghanney n’a reçu aucune convocation des autorités judiciaires, n’avait pas été interrogé, ni reçu de retour de l’appel qu’il avait déposé malgré le dépassement des délais légaux.

Le Comité pour le respect des libertés et des droits humains en Tunisie renouvelle son soutien à Zied Ghanney et à toutes celles et tous ceux qui sont interdits de voyager en raison de leurs opinions et de leurs positions politiques, et considère que de telles décisions injustes qui l’ont empêché de rejoindre sa femme et ses deux jeunes enfants et lui ont fait perdre son emploi permanent en France, montre combien la justice tunisienne est devenue un outil systématique de violation des droits humains et des libertés fondamentales.

Par conséquent, le Comité appelle la communauté des juges à faire leur travail en toute neutralité, à préserver leur indépendance et à appliquer la loi aux lieu et place de faire de la justice un instrument au service du régime pour taire toute opposition et toute critique à son encontre.

Communiqué.

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