Poursuite des réclamations relatives à l’eau potable en Tunisie 

Plus l’été avance, plus les réserves d’eau dans les barrages baissent, atteignant à chaque fois des niveaux historiquement bas. De quoi susciter des inquiétudes quant à la poursuite de la sécheresse sévissant en Tunisie depuis plusieurs années.

Selon l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), relevant du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la pêche, le taux de remplissage des barrages tunisiens (au nord, au centre et au Cap Bon) a atteint, au 2 août 2024, 25,8%, pour un volume total d’eau de 606,209 millions de m3, indique Mosaïque FM. Ce taux était de 26,6%, le 26 juillet, pour un volume de 625,464 millions de m3.

Dans un communiqué publié samedi 3 août, l’Observatoire national de l’eau (ONE) indique, de son côté, avoir reçu, en juillet, 510 alertes relatives à des coupures non annoncées et des perturbations dans le réseau de distribution de l’eau potable dans différentes régions du pays (contre 262 en juin), pour un total d’alertes de 598 (contre 305 en juin).

C’est le gouvernorat de Sousse qui souffre le plus de la soif selon la carte des coupures et des perturbations réalisée périodiquement par l’ONE avec 97 alertes, suivi de Sfax avec 85, Gafsa avec 45, Monastir avec 42 et Nabeul avec 40.    

L’ONE a également reçu 26 alertes de citoyens relatives à des protestations en lien avec les problèmes d’approvisionnement d’eau (contre 19 en juin) , 37 concernant des fuites dans le réseau (contre 18 en juin) et 25 relative à la potabilité, c’est-à-dire la mauvaise qualité de l’eau de robinet en raison de la couleur, du goût ou de l’odeur suspects (contre 6 en juin).

Malgré l’intérêt que leur accordent les plus hautes autorités de l’Etat, ces problèmes sont en passe de devenir chroniques et il y a peu de chance qu’ils trouvent une solution dans l’immédiat. Pour cela, de gros investissements et d’innombrables chantiers seront nécessaires.

I. B.

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