Décès de l’ancien ministre des Finances Houssine Dimassi  

Houssine Dimassi, l’ancien ministre des Finances (24 décembre 2011 – 27 juillet 2012), est décédé ce lundi 27 janvier 2025 à l’âge de 77 ans.

Né le 18 novembre 1948 à Ksar Hellal, gouvernorat de Monastir, le défunt était titulaire d’un doctorat en sciences économiques (1983) et d’une agrégation en sciences économiques (1984) et avait occupé le poste de doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques et de Tunis (1988-1989).   

Elu secrétaire général du syndicat de l’enseignement supérieur à la Faculté de gestion de Tunis, poste qu’il a occupé pendant cinq ans, Houssine Dimassi s’est frotté à l’action syndicale et s’est rapproché de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), dont il était devenu l’un des experts économiques. Et c’est via l’activité syndicale qu’il est venu à la politique.

Le défunt a été membre du Parti de l’Unité populaire (PUP), avant d’être appelé, au lendemain de la chute de Ben Ali, le 14 janvier 2011, pour occuper le poste de ministre de l’Emploi dans le second gouvernement Mohamed Ghannouchi.

Au lendemain  des élections d’octobre de la même année, Houssine Dimassi a été nommé ministre des Finances dans le gouvernement Hamadi Jebali, issu du parti islamiste Ennahdha, vainqueur de ces élections. Mais il n’est resté à son poste que sept mois durant lesquels il a souvent montré son désaccord avec le gouvernement.

Il a aussi su, durant la même période, résister aux assauts de l’UGTT et à ses exigences d’augmentations salariales, se montrant soucieux des équilibres financiers de l’Etat qui commençaient déjà à vaciller. Sa démission de son poste était également un moyen de souligner ses divergences avec les orientations du parti Ennahdha, qu’il a combattu d’ailleurs jusqu’à son exclusion du pouvoir au lendemain du coup de force de Kaïs Saïed, le 25 juillet 2021.

Le défunt, grand patriote devant l’Eternel dont la fibre sociale était très accentuée, était réputé pour son franc-parler, sa rigueur morale et son intransigeance dès qu’il s’agit de gestion des affaires publiques. Il est l’un des derniers représentants d’une génération qui ne transigeait pas avec l’intérêt supérieur de la nation.

I. B.

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