L’Algérie a exprimé ses «regrets» face à la position exprimée par les Etats-Unis, qui ont récemment réaffirmé leur soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc sous sa souveraineté comme «seule» solution possible au conflit du Sahara occidental.
Dans un communiqué publié mercredi 9 avril 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères a «déploré l’affirmation de cette position par un membre permanent du Conseil de sécurité», qui «devrait respecter le droit international en général et les résolutions du Conseil de sécurité en particulier».
Le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Marco Rubio, avait réitéré mardi que les Etats-Unis soutiennent le plan d’autonomie du Maroc comme «seule base pour une solution juste et durable» au conflit du Sahara occidental, lors d’une rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita.
Alger a rappelé dans son communiqué que le Sahara occidental est reconnu par les Nations Unies comme un «territoire non autonome» et a réitéré que sa décolonisation n’est pas encore achevée, critiquant également le fait qu’une puissance comme les États-Unis adopte une approche qui s’écarte du cadre juridique établi par les Nations Unies. «L’Algérie réitère que la question du Sahara occidental est fondamentalement liée à un processus de décolonisation inachevé et à un droit à l’autodétermination non réalisé», a-t-il ajouté.
Le Sahara occidental est un territoire contesté depuis 1975, après le retrait espagnol. Le Maroc propose une autonomie sous sa propre souveraineté, tandis que le Front Polisario appelle à un référendum d’autodétermination. La question reste sans solution sous les auspices de l’Onu.
Rappelons que les relations entre l’Algérie et la France passent par une période de tension après la reconnaissance par le président Emmanuel Macron de la «marocanité» du Sahara occidental lors d’une récente visite au Maroc.
Rappelons aussi que la Tunisie, qui a toujours observé une bienveillante neutralité dans cette affaire pour préserver la qualité de ses relations avec les deux pays maghrébins, a pris, depuis l’accession de Kaïs Saïed à la présidence de la république, fait et cause en faveur de l’Algérie et du Front Polisario, ce qui a provoqué un refroidissement – et le mot est faible – de ses relations avec le Maroc.
I. B.
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