La FAO a organisé du 28 au 30 avril 2025 à Tunis une première formation sur la multiplication des semences biologiques dans le cadre du projet d’Appui au développement d’une agriculture biologique durable et résiliente dans un contexte de changement climatique en Tunisie (Biorest).
La FAO entame une démarche de formations tous azimuts afin de lancer une dynamique de production de semences et plants bio. Cette première formation a permis au premier noyau ciblé, à savoir des opérateurs bio ou en phase de conversion pour le mode bio, et des représentants de toutes les institutions impliquées dans ce secteur (DGAB, CTAB, DGSVCIA, GIL, OEP…) de maitriser la gestion des ressources phytogénétiques afin de renforcer leurs capacités dans la gestion de ces ressources, de la conservation à la régénération, en passant par leur valorisation et leur utilisation dans un cadre d’agriculture durable.
La formation a passé en revue les enjeux actuels de ce secteur bio qui continue à faire face à des contraintes majeures et nécessite de concentrer les efforts sur les volets qui entravent son développement notamment en ce qui concerne la production végétale comme les semences et plants bio.
Cette production est d’une importance majeure pour la production végétale biologique puisqu’elle est à la base du processus de production avec ces intrants dont la qualité est décisive pour le rendement d’une part et pour la résistance aux bio-agresseurs d’autre part.
En visitant Youssef un agriculteur qui dévoile avec fierté l’étendue de ses champs de blé «Mahmoudi» et la force qu’il met dans ses propos («Je continuerais à pratiquer l’agriculture comme je l’ai appris de mes ancêtres, et je refuse de traiter mes champs»), on comprend que le choix des semences, leur multiplication et leur gestion sont au cœur de la transition vers des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.

En effet, un cycle de formations au profit d’agriculteurs multiplicateurs est programmé en collaboration avec la Banque nationale des gènes afin de doter ce noyau de producteurs des connaissances fondamentales, des techniques et des connaissances nécessaires pour perdurer la dynamique de production des semences biologiques.
Par ailleurs, ces futurs multiplicateurs de semences sont fournis en semences certifiés bio ou non traités pour renforcer ce premier maillon et lancer la production des semences biologiques.
Il est question aussi de renforcer l’autonomie des producteurs, tout en favorisant la diversité génétique et la résilience des cultures afin d’appréhender les défis mais aussi les opportunités qu’offre la multiplication des semences biologiques dans un monde en constante évolution.
Communiqué.
Donnez votre avis