L’inscription de la «Muqaddima» sur le registre «Mémoire du Monde» de l’Unesco sur la bonne voie

Après une saison réussie consacrée à la promotion de l’œuvre scientifique et intellectuelle d’Ibn Khaldun, la phase institutionnelle de la démarche pour l’inscription sur le registre de la mémoire du monde fut entamée avec succès.

Chiraz Ben Mrad *

En effet, les principaux partenaires concernés par ce dossier patrimonial ont réagi positivement, à commencer par la Commission nationale pour l’Unesco présidée par le ministre de l’Éducation nationale, ainsi que le comité tunisien du programme «Mémoire du Monde» auprès de l’Unesco présidé par Hédi Jalleb, directeur des Archives nationales.

C’est ce qui ressort de la série de réunions tenues par les animateurs du collectif universitaire de soutien à l’initiative.

En effet, un accueil chaleureux et un engagement en faveur de l’inscription furent réservés à la proposition tant par les institutions directement concernées que par les diplomates tunisiens en charge de la diplomatie culturelle.

Ceci a été possible grâce à l’intense action de sensibilisation et de promotion culturelle menée durant toute l’année 2024 par le collectif universitaire qui a monté des expositions à Tunis et en France, organisé des colloques et conférences et qui continue à en faire un sujet d’actualité.

Un travail préparatoire conséquent

Notons que le collectif universitaire a mené une campagne infatigable pour la collecte des copies numériques des manuscrits de la «Muqaddima» auprès des principales bibliothèques du Monde, dont Tunis, Paris, Princeton, Londres, Leyden, le Caire et autres bibliothèques centrales du monde.

De même, les copies des premières traductions et études sur Ibn Khaldun qui remontent aux XVIIIe et XIXe siècles sont déjà inventoriées et réunies par le collectif.

Tout en continuant son travail scientifique et de promotion, le collectif a entrepris les contacts utiles avec les partenaires potentiels en vue d’une inscription conjointe de la «Muqaddima».

En effet, l’Unesco favorise les inscriptions conjointes des œuvres de l’esprit en se basant sur le principe de l’universalité des ces œuvres. La France, pays de la plus ancienne traduction française du XIXe siècle et qui possède plusieurs manuscrits de la «Muqaddima» dans les réserves de la BNF a exprimé par le biais de sa Commission pour l’Unesco son soutien à l’initiative et sa disposition à y adhérer.

Des partenaires étrangers pour une inscription conjointe

Reste à voir avec d’autres partenaires dont l’Algérie, le Maroc, l’Égypte et la Turquie et même l’Espagne qui a montré un intérêt pour Ibn Khaldun et son œuvre.

Le travail de finalisation du dossier commencera bientôt avec le concours de toutes les parties en vue d’une présentation de la candidature prévue pour l’année 2025.

Bonne chance pour ce premier dossier d’une œuvre intellectuelle tunisienne de portée universelle.

* Chargée de la communication du projet d’inscription de la «Muqaddima».

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