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Imed Daïmi devra encore patienter pour pouvoir éventuellement accéder aux rapports financiers de l’UGTT

Accusant l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) de ne pas avoir remboursé ses dettes envers la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), Imed Daïmi poursuivra sa bataille contre la centrale syndicale qui a refusé de se conformer à la décision de l’Instance nationale d’accès à l’information (INAI) de lui permettre d’accéder à ses rapports financiers et à la liste de ses syndicalistes travaillant à plein temps.

L’affaire sera désormais entre les mains du tribunal administratif suite à l’appel de l’UGTT, a fait savoir le vice-président du parti El Harak, hier, mardi 3 mars 2020, via un statut facebook.

«L’Union générale tunisienne du travail a fait appel [auprès du tribunal administratif] de la décision rendue par l’Instance d’accès à l’information, qui l’oblige à me transmettre ses rapports financiers ainsi que la liste des syndicalistes travaillant à plein temps», a-t-il écrit, estimant que l’organisation syndicale «a raté une occasion historique» de montrer la transparence de ses rapports financiers et de l’étendue de son bénéfice du soutien public direct et indirect.

L’ancien secrétaire général du Congrès pour la République a, par ailleurs, indiqué qu’il est certain que le tribunal administratif approuvera la décision de l’INAI et qu’il «imposera à la direction syndicale de répondre au devoir de transparence».

«Nous poursuivrons le processus judiciaire pour contraindre l’UGTT à ouvrir la boîte fermée à ses affiliés et à tous les Tunisiens. Mais nous utiliserons d’autres méthodes légales pour mettre fin à toute pratique illégale de la bureaucratie syndicale en lien avec le financement public illicite et violant les accords internationaux, le travail syndical douteux, l’abus de pouvoir, etc.», a-t-il conclu.

Rappelons que les accusations de Imed Daïmi à l’encontre de l’UGTT remontent à l’année dernière lorsqu’il était député à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et ont eu initialement lieu dans le cadre des travaux parlementaires relatifs à la mandature précédente (2014 – 2019).

C. B. Y.

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