Présentes et actives tout au long de la chaine de production agricole, les femmes rurales sont une ressources humaines capables d’occuper des rôles importants dans le développement de la Tunisie. Mais leur rôle reste insuffisamment valorisé par les différents acteurs du développement.
C’est pour contribuer à cette valorisation qu’un projet vient de démarrer à Tunis, aujourd’hui, mercredi 11 janvier 2023, intitulé «Accélérer le progrès vers l’autonomisation économique des femmes en milieu rural en Tunisie», mené conjointement par la FAO, le Fida, le PAM et Onu Femmes, qui conjugueront leurs efforts pour appuyer l’autonomisation de 3000 personnes (femmes et hommes)
La cérémonie de démarrage du projet a été marquée par la participation de Arnault Peral, coordinateur résident du système des Nations Unies en Tunisie, Philippe Ankers, coordinateur de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en Afrique du Nord et représentant pour la Tunisie et Abderraouf Laajimi, directeur général du financement, des investissements et des organismes professionnels (DGFIOP) représentant le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Ce projet sera mis en œuvre sur cinq ans et est financé à hauteur de 5 millions de dollars par la Norvège et la Suède. Il implique des départements ministériels clés à savoir : l’Agriculture, les Ressources hydrauliques et la Pêche; les Affaires sociales; et la Famille, la Femme, l’Enfance et les Personnes âgées.
La FAO, agence lead, travaillera avec le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Onu Femme et le Fond international pour le développement agricole (Fida).
M. Peral a souligné l’importance pour le système des Nations Unies de ces projets conjoints, mettant en avant son adéquation avec la politique de l’agenda 2030 de ne laisser personne de côté («Leave No One Behind»). Il a félicité cette collaboration inter-agences onusiennes pour une réponse efficace à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) en Tunisie, notamment, à travers ce projet, l’ODD 1, 2, 5, 8 et 17.
M. Ankers a précisé que ce projet cible 3000 bénéficiaires en Tunisie, plus précisément, 2220 femmes et 780 hommes. Il vise à appuyer l’autonomisation des femmes rurales en garantissant leurs moyens de subsistances, leurs droits et l’amélioration de leur résilience aux chocs. «Il va permettre de fournir une assistance institutionnelle, technique et matérielle pour appuyer le renforcement de cette autonomisation économique des femmes en milieu rural. Le projet contribuera à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des femmes et de leurs ménages, à garantir leur autonomie économique, à favoriser une participation égale au sein des organisations professionnelles et de la communauté. Enfin, ce projet qui porte la dimension genre, renforcera les cadres juridiques et les politiques sensibles au genre de la Tunisie», a-t-il expliqué.
Selon le ministère de l’Agriculture, le pourcentage des femmes en milieu rural est de 32,4%. Elles constituent des acteurs de développement incontournables et jouent un rôle stratégique dans la sécurité alimentaire nationale. Présentes et actives tout au long de la chaine de production agricole, elles sont considérées comme des ressources humaines capables d’occuper des rôles importants dans le développement du pays. Néanmoins, «nous constatons que les femmes doivent encore faire face à de nombreuses restrictions et obstacles qui les empêchent de devenir des protagonistes économiques aussi compétitives que les hommes, capables d’offrir à leur famille et à elles-mêmes une vie meilleure et contribuer pleinement à la croissance de leurs communautés et de leur pays… Ce projet conjoint vient répondre à cet impératif et envisage d’accélérer le progrès vers une autonomisation des femmes», a expliquéLaajimi.
D’après communiqué.
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