Le ministre de l’Economie et de la Planification (MEP), Samir Saied, a présenté, le 20 janvier 2023, les détails de la « Stratégie nationale pour l’amélioration du climat des affaires et processus d’implémentation des réformes » . Tout un programme, dont au-delà de l’effet d’annonce, on espère la concrétisation effective.
Cette stratégie, qui s’inscrit dans le cadre du Plan de développement 2023-2025, est composée de 229 mesures, 13 thématiques, 34 axes, et 94 objectifs ciblés, dont la réalisation s’échelonnera sur 3 périodes. Elle a été élaborée avec la participation active de nombreux acteurs des secteurs public et privé. Il s’agit de réformer le climat des affaires en Tunisie et le sortir de l’ornière de son étouffante bureaucratie.
La procédure suivie pour l’élaboration de cette stratégie a commencé par identifier l’état des lieux du climat des affaires actuel dans le pays, notamment les doléances et les contraintes des acteurs économiques, et partant de là, proposer des mesures et des réformes structurantes pour les surmonter.
D’où les 229 mesures citées, dont 187 approuvées par le conseil des ministres, et 42 encore en cours de discussion. Celles à court terme à mettre en œuvre en 2023, seront accompagnées d’une feuille de route nationale allant de 2023 à 2025. Elles portent sur 3 objectifs : renforcer l’attractivité de la Tunisie et améliorer son classement international; mettre en place un cadre institutionnel pour son pilotage et son suivi; et élaborer un livre blanc des réformes.
En termes plus concrets, les 229 réformes portent essentiellement sur 7 dossiers à dépoussiérer de première urgence : politique de change (à réviser); marchés publics; services financiers; fiscalité; création d’entreprises; emploi; et commerce extérieur.
A propos d’emploi d’investissement et de commerce extérieur : réglementer le télétravail, le travail partiel, en freelance, estudiantin, etc.; instaurer une cartographie digitalisée des terrains disponibles à l’investissement; créer un organisme spécialisé en commerce extérieur; et introduire la concurrence à l’activité de manutention du port de Radès.
Concernant la création d’entreprises et l’administration, il s’agit d’accepter la simple déclaration de l’adresse lors de la constitution juridique d’une catégorie restreinte d’entreprises, telles les très petites; supprimer l’obligation de légaliser la signature lors de la création d’entreprises; créer une plateforme de réclamations des entreprises, des investisseurs et des citoyens pour faciliter la consignation et la médiation avec toutes les administrations; et accompagner l’administration dans l’acceptation de la signature électronique.
Du côté financier, il s’agit d’autoriser la création de comptes en devises pour les personnes physiques résidentes ; et mettre en place un système d’information intégré concernant la commande publique.
A. M. (avec TAP).
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