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Bochra Belhaj Hmida pointe l’incompétence de certains magistrats

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Bochra Belhaj Hmida (Nidaa Tounes) a estimé que «certains magistrats représentent un danger pour la sécurité de la Tunisie».

La présidente de la commission parlementaire chargée d’enquêter sur les allégations de torture et d’enlèvement des 7 suspects de la «cellule de Kairouan» accusés de planifier des opérations terroristes, a indiqué, à l’agence Tap, qu’«il aurait été plus judicieux de confier les affaires terroristes à des magistrats compétents».

«L’un des suspects rencontrés par la commission avait des contacts téléphoniques permanents avec un membre de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daêch) en Irak, mais le juge d’instruction ne l’a même pas interrogé à ce sujet», a-t-elle déploré. «Ce jeune homme a indiqué à la commission qu’il n’est pas satisfait de la situation dans le pays et qu’il voudrait le quitter dès qu’il en aura la possibilité», a ajouté Mme Belhaj Hmida.

«Le juge d’instruction n’a pas pris le temps nécessaire pour interroger les suspects, et il y a des questions qui n’ont pas été posées, alors qu’elles devaient l’être», a encore précisé la député, ajoutant que le rapport de la commission a insisté sur «la nécessité confier les affaires terroristes à des magistrats compétents.»

Ces déclarations n’ont pas été du goût de l’avocat des membres de la «cellule de Kairouan», Anouar Awled Ali, président  de l’Observatoire des droits et libertés (ODL, proche des milieux islamistes et salafistes), qui a déclaré que la commission parlementaire est «chargée d’enquêter sur les allégations de torture et d’enlèvement des 7 suspects, non de jouer le rôle du juge d’instruction ou du procureur de la république, en procédant à l’interrogatoire des prévenus».

Rappelons que l’arrestation des 7 membres de la «cellule de Kairouan», le 4 août, sur ordre du procureur de la république, après avoir été relâchés par le juge d’instruction pour manque de preuves, a suscité une vive polémique.

Le ministère de la Justice a du  expliquer que les prévenus ont été arrêtés de nouveau dans le cadre d’une autre affaire terroriste.

I. B.

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