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Crise de Nidaa Tounes : Béji Caïd Essebsi doit rester au-dessus de la mêlée

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Les dirigeants de Nidaa Tounes qui médisent de Béji Caïd Essebsi, après avoir été élus grâce à lui, sont des ingrats et l’ingratitude est le vice des âmes basses.

Par Khaoula El Cadi*

Ce qui se passe à Nidaa Tounes est analysé en long et en large par les uns et par les autres. Je ne vais, donc, pas m’étaler là-dessus et vais me contenter de dire qu’il y a sûrement, parmi les femmes et les hommes qui ont assuré à ce parti une double victoire aux législatives et à la présidentielle, des patriotes qui ne laisseront pas tomber la Tunisie.

Je veux par contre parler de mon dégoût face aux propos malsains tenus par quelques individus appartenant au parti envers Béji Caïd Essebsi (BCE). En effet, je trouve lamentable que quand une personne échoue essaye de faire assumer la responsabilité aux autres.

BCE a déjà averti qu’il fera tout pour préserver la cohésion du parti tant qu’il y est, mais si par la suite ses successeurs n’arrivent pas à le faire par eux-mêmes et bien «la ykawen fihom!» (Qu’ils aillent au diable !).

Ceux qui osent parler en mal de BCE, maintenant, je voudrais juste leur rappeler leurs louanges récentes envers la même personne.

J’invite ceux qui ont eu la chance d’être sur les listes électorales de Nidaa Tounes pour les législatives d’avoir juste quelque moment d’honnêteté envers eux mêmes et évaluer leurs chances d’être élus s’il n’y avait pas un BCE garant du projet défendu par toutes ces listes Nidaa à travers le pays.

Moi-même ayant été candidate aux législatives, je ne mets pas en doute tout le travail consenti deux ans durant et dans des conditions que tous les Tunisiens connaissent par une bonne majorité des candidats aux législatives, mais également l’effort déployé par certains juste pendant la campagne électorale.

Je ne dénigre pas les efforts fournis par toutes ces compétences jeunes et moins jeunes pour faire sortir la Tunisie de l’abime.

Je ne sous-estime pas le concours financier que beaucoup de militants de base ont assuré pour atteindre un objectif noble qui est de faire revenir la Tunisie à ses enfants.

Tout cela a été possible parce qu’en arrière-plan et au-devant de la scène, il y avait un BCE.

Je ne suis pas dans le culte de la personne, mais c’est une réalité que tout le monde partageait jusqu’à il n’y a pas si longtemps.

Ceux d’entre les Nidaistes qui osent médire de BCE maintenant sont selon moi des ingrats, sans plus.

Par ailleurs, l’image de vendus et de mafieux véhiculée à propos des responsables du parti et d’une bonne majorité des représentants du peuple, d’un bord et comme de l’autre, est très intéressante, sachant qu’à un moment, un choix stratégique voire opportuniste a été fait de mettre la main dans la main avec de telles «vermines», histoire de passer un cap difficile. Et là ceux qui véhiculent cette image, aujourd’hui, devraient avoir honte, car en hommes et femmes de principes, ils n’auraient pas dû accepter le marché dès le début.

Finalement, je reste confiante quant au futur de la Tunisie malgré toutes mes peurs.

Aux ingrats, j’adresse cette citation d’Antoine Gambaud: «L’ingratitude est le vice des âmes basses» ou encore celle-ci de Sosthène de La Rochefoucauld : «L’ingratitude des indifférents effleure à peine un esprit élevé».

* Citoyenne tunisienne.

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