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Emploi : Poulina et Craft Academy à la chasse des têtes bien faites

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Le premier casting de sélection d’ingénieurs informaticiens pour les placer dans des entreprises en France s’est déroulé, samedi 30 janvier 2016, à Tunis.

Par Zohra Abid

Pour réaliser cette opération, des annonces ont été diffusées à la radio, sur des sites d’emploi et les réseaux sociaux pendant plusieurs jours. 200 jeunes compétences ont répondu à cet appel lancé par Poulina Groupe Holding (PGH) et son partenaire français Craft Academy dans le but d’impulser le marché de l’emploi.

La demande vient de France

Pour cette première du genre en Tunisie, 30 compétences seront sélectionnées par des psychologues de PGH et des experts de Craft Academy. Les jeunes sélectionnés bénéficieront d’une formation accélérée de 3 mois basée sur la culture générale, la culture du travail et un cursus technique, qui aboutira à la signature d’un contrat.

Samedi, à la Maison de l’entreprise, siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), aux Berges du Lac de Tunis, les candidats étaient soumis, tour-à-tour, à un concours animé par lesdits psychologues et experts.

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Soufiène, Mehdi, Marwa, Imen et Sabrine, ingénieurs de leur état, étaient parmi les candidats qui rêvent d’un boulot stable et ont saisi cette opportunité pour tenter leur chance. Les résultats seront annoncés début mars prochain et les candidats retenus auront droit ensuite à la cession de formation accélérée. «Ce sera la première promotion. Le test n’est pas seulement technique, mais aussi psychologique et comportemental. Les candidats doivent démontrer leur capacité de travailler en groupe. Une fois leur compétence confirmée, ils sont pris en charge pour une formation accélérée d’un mois à Yasmine Hammamet, en Tunisie», a précisé Amal Amara, l’une des 3 psychologues de travail de PGH.

Une opportunité à saisir

«J’ai eu mon diplôme l’an dernier. Depuis, je suis à la recherche d’un travail. En vain. Le marché de l’emploi est saturé. Je viens d’apprendre qu’il y a une possibilité de décrocher un contrat de travail en France ou ailleurs. C’est un rêve pour moi. Je suis venue pour tenter ma chance et lancer ma carrière. Et j’ai totalement confiance en moi», a indiqué Marwa, une diplômée de l’université Esprit, dans une déclaration à Kapitalis.

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Imen, diplômée d’instituts supérieurs publics, est, depuis 2 ans à la recherche d’un emploi stable. Elle a fait plusieurs stages dans de grosses boites, mais la chance ne lui a encore pas souri pour décrocher un contrat CDI et être rémunérée à la hauteur de ses compétences. Elle aussi est venue postuler un emploi et elle est prête à partir en France. «C’est une chance d’avoir un contrat CDI dans ce pays», a-t-elle dit.

Mehdi a 25 ans. Diplômé de l’Institut supérieur d’informatique Tunis El-Manar, il postuler à un emploi stable, comme les milliers de diplômés de son âge. «Cette fois-ci, j’y crois. J’ai confiance en moi et je peux être de la sélection. Car, je sens qu’il n’y a pas de copinage ou d’interventionnisme pour décrocher un emploi. Seuls les critères de la compétence sont pris en compte», a-t-il expliqué. Il était à l’entrée de l’IACE, en train d’écraser sa énième clope du jour.

La Tunisie vivier de compétences

«Cette opération n’est qu’un début. Car PGH envisage des actions similaires dans le cadre d’une nouvelle politique de formation et de placement destinée aux jeunes diplômés avant qu’ils n’intègrent des entreprises tunisiennes et internationales, y compris PGH. Pour cette première opération lancée, le placement des candidats sera en France et nous allons nous ouvrir à d’autres pays», a renchéri Lassaad Khedimi, responsable de Communication à PGH.

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Quatre experts de Craft Academy, associé à PGH, sont venus de France pour «chasser» des têtes bien faites parmi les diplômés tunisiens qui n’arrivent pas à se caser dans leur propre pays.

«Cela fait depuis 15 ans qu’on est sur le marché de l’emploi en Tunisie et en France. Notre but est de promouvoir les compétences des ingénieurs tunisiens et de leur apporter la stack technique qui les dotera des profils les plus recherchés du secteur de l’innovation technologique», a souligné Martial Floucaud de La Pénardille, fondateur de Human Craft, qui cherche des compétences à placer dans son pays grâce au programme Craft Academy.

Les prochains rendez-vous

Et Floucaud de La Pénardille de souligner, au passage, que les jeunes fraîchement diplômés ont besoin d’une formation d’intégrer le marché de l’emploi. «Il y a  souvent un décalage entre l’école et le marché de l’emploi et nous sommes là pour sélectionner les meilleurs et les former. Après la sélection, les candidats suivront un cycle de formation de 3 mois et passeront devant un jury composé d’experts et d’entrepreneurs. Cette formation se déroulera comme suit : 1 mois à Hammamet, 1 autre mois via Internet et la formation pendant le 3e mois sera effectuée selon les  données des entreprises qui vont les embaucher. Ces  compétences seront opérationnelles dès les premiers jours».

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Floucaud de La Pénardille.

Et le responsable de Craft Academy d’ajouter : «Les candidats seront totalement pris en charge et auront leur contrat CDI. Notre souhait est de voir cette opération réussir et devenir une porte d’entrée des Tunisiens au marché de l’emploi dans divers secteurs en France, notamment les grandes banques comme la Société générale».

Martial Floucaud de La Pénardille annonce une 2e opération en septembre 2016. Mais, à partir de 2017, il y aura une promotion tous les mois. «Car, il y a demande et une pénurie de compétences en Europe», a-t-il encore précisé, avant d’entrer en contact avec le dernier groupe des 200 jeunes candidats. Bonne chance !

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