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L’après-Essid se prépare : Caïd Essebsi à la manoeuvre

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Mohamed Nouri Jouini reçu, aujourd’hui, par le président Béji Caïd Essebsi.

Béji Caïd Essebsi élargit le cercle des concertations politiques à des personnalités nationales en dehors des partis de la coalition au pouvoir.

Le président de la république multiplie, ces derniers jours, les rencontre avec des personnalités politiques de premier ordre et de divers horizons.

Ainsi, après l’ancien ministre des Affaires étrangères et président du parti Al-Moubadara Kamel Morjane, l’ancien chef du gouvernement provisoire Mehdi Jomaa, l’ancien candidat à la présidentielle de 2014 Mondher Zenaidi et l’ancien président du haut comité politique du parti Joumhouri Nejib Chebbi, le chef de l’Etat a reçu, aujourd’hui, mardi 2 février 2016, au palais de Carthage, l’ancien ministre du Développement et de la Coopération internationale, Mohamed Nouri Jouini.

Selon un communiqué de la présidence de la république, «cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la discussion avec les personnalités nationales à propos de la situation économique dans le pays». Mais quoi encore ?

Les difficultés actuelles du gouvernement Habib Essid, en place depuis plus d’un an et dont le bilan demeure mitigé, notamment sur les plans économique et social, laissent penser que le président Caïd Essebsi est à la recherche d’une formule pour impliquer des personnalités nationales et des compétences économiques de premier ordre dans le cadre d’un gouvernement de salut (ou de redressement) national, qui accélérerait la mise en route des réformes susceptibles d’impulser la croissance économique, de relancer l’investissement et de créer les emplois dont le pays a besoin pour faire face au chômage chronique, notamment dans les régions défavorisées, dont la population a multiplié récemment les mouvements de protestation.

La rencontre d’aujourd’hui avec Mohamed Nouri Jouini, connu pour sa maitrise des dossiers du développement, de l’investissement et de la coopération internationale, s’inscrirait donc dans le contexte de ces concertations.

Des changements sont-ils donc en perspective, sinon à la tête du gouvernement, du moins dans la composition de son noyau dur ?  Wait and see…

I. B.

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