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Cinéma : Nidhal Chatta raconte les aventures du ‘‘Zéro’’

Zero-Nidhal-Chatta

‘‘Zéro’’ de Nidhal Chatta a ouvert la 5e Rencontre des Réalisateurs de Films Tunisiens, qui s’est tenue du 24 au 27 février 2016 dans plusieurs salles de Tunis.

Par Fawz Ben Ali

Une quarantaine de films tunisiens de tous formats (longs-métrages, courts-métrages, documentaires et fiction), produits ou sortis au cours de l’année 2015, ont été projetés à cette occasion dans les différentes salles du Grand-Tunis.

Le coup d’envoi de cette nouvelle édition s’est fait en musique avec le chanteur et guitariste Yasser Jeradi, accompagné par la jeune violoniste Houyam Ghattas, et ce en présence de la ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine Sonia Mbarek, ainsi qu’un grand nombre d’artistes et de public cinéphile.

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Houyam Ghattas et Yasser Jeradi ouvrent le bal.

La soirée s’est poursuivie avec la première projection nationale du long documentaire-fiction  ‘‘Zéro’’ de Nidhal Chatta, un film qui avait été projeté en avant-première à la capitale indienne New Delhi, le 9 octobre 2015.

Passionné de déserts et d’océans, Nidhal Chatta s’est lancé à ses débuts dans le documentaire sous-marin et animalier, avant d’explorer d’autres univers cinématographiques.

Pour son dernier film, le cinéaste a souhaité broder le documentaire avec une touche de fiction pour nous raconter la fabuleuse histoire du Zéro à travers le temps et les différentes civilisations. Bénéficiant d’une généreuse subvention de la part du ministère tunisien de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, mais aussi de l’ambassade de l’Inde en Tunisie, ‘‘Zéro’’ a été tourné principalement entre les deux capitales, Tunis et New Delhi.

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Le cinéaste et producteur Khaled Barsaoui et la ministre Sonia Mbarek.

Ce film de 83 minutes nous raconte la passion d’un père pour les mathématiques et l’Histoire; il décide ainsi d’emmener son jeune fils dans un voyage inédit pour revivre l’histoire du Zéro.

Le père (Hichem Rostom) et le fils (Yassine Ben Yahia), tous les deux aventuriers, désireux de savoir et d’insatiable curiosité, partent sur les traces des anciennes civilisations, pour lesquelles le zéro a été au cœur des interrogations, notamment l’Inde, qui se trouve au cœur du film.

Employé pour la première fois par les Babyloniens, puis par les Mayas, ce sont les Indiens qui utilisent, pour la première fois, le concept du zéro comme nombre avec lequel on pourrait opérer.

Contrairement aux Chinois, pour qui le rien est trop négatif pour être considéré comme un nombre de départ, les Indiens, eux, ont estimé que le zéro était à la fois le symbole du tout et du rien, véritable soleil empli d’énergie; il est même parfois considéré comme l’expression du divin. Devenu indispensable en mathématiques, cette quantité nulle a vu s’attribuer même une dimension mystique.

Hichem-Rostom-Zero

Hichem Rostom, un aventurier sur les traces immémoriales du zéro.

La trame du film est construite sur les différentes rencontres que vont avoir le père et le fils avec des savants et des chercheurs en mathématiques et en Histoire qui vont tenter de nous expliquer comment le zéro est apparu dans l’histoire par les différents peuples et civilisations, et si on a inventé ce concept ou s’il s’est imposé à nous. Ces témoignages constitueront la véritable richesse du voyage et donc du film.

Nidhal Chatta nous embarque à travers ce magnifique film dans un voyage autour de l’itinéraire du zéro, aux frontières de la science, de la philosophie et des croyances humaines.

La bande annonce du film.

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