02 Mar 2016 | 16:02 A LA UNE, POLITIQUE, Tunisie
L’UDC, le parti d’extrême droite suisse n’a pas réussi à faire passer une initiative raciste «pour le renvoi effectif des étrangers criminels».
Par Haykel Ezzeddine, correspondant à Genève
Dorénavant, l’Union démocratique du centre (UDC), le parti d’extrême droite suisse, l’équivalent du Front national français, n’a plus les coudés franches. En montant au créneau, les opposants de gauche et la société civile ont réussi à lui faire barrage, en trouvant la recette pour le contenir à défaut de pouvoir encore le battre. L’espoir de voir une Suisse à la «démocratie propre» sans peur de l’étranger fait son chemin.
Affiche raciste de l’UDC.
La Suisse a connu, dimanche dernier, une journée de votation populaire bien fournie en objets soumis au peuple. Les électeurs de chaque canton étaient appelés à se prononcer sur plusieurs initiatives et modifications de loi cantonales et fédérales. La plus controversée et la plus suivie est celle présentée par le premier parti du pays, l’UDC.
Ce parti d’extrême droite, qui a été à l’origine d’autres initiatives racistes qui ont abouti: «Contre la construction de minarets» (2009), «Pour le renvoi des étrangers criminels» (2010) et «Contre l’immigration de masse» (2014), a présenté, dimanche 28 février 2016, aux électeurs suisses, une énième initiative xénophobe qui heureusement n’est pas passée. En effet, 58,86% des votants (pour un taux de participation de 63,1%) ont rejeté la votation N. 597: «Pour le renvoi effectif des étrangers criminels».
L’amour est plus fort que la haine.
L’initiative demande que la question du renvoi des étrangers criminels soit à nouveau soumise à votation. L’UDC entend ainsi imposer sa conception de la mise en œuvre de l’initiative sur le renvoi, alors que cette mise en œuvre a déjà été décidée par le Parlement, qui a durci les lois pertinentes.
Double emploi et surtout une action gratuite qui vise les 2 millions d’étrangers sur un total de 8.237.700 habitants (statistique de 2014) qui vivent en Suisse, susceptibles de renvois en cas de certaines infractions quelle que que soit la gravité de l’acte.
Les partis politiques de gauche et la société civile se sont formidablement mobilisés et ont fait campagne contre la dernière initiative de ce parti populiste qui a dépensé des millions pour rallier les électeurs à sa cause. Les réseaux sociaux et particulièrement Facebook ont largement contribué à ce succès. Les partisans contre l’initiative de l’UDC ont admirablement occupé le terrain médiatique devant les initiateurs de cette initiative qui étaient en manque d’arguments.
L’UDC va-t-il vraiment être isolé?
Dans les médias du pays, au lendemain des votations, la Suisse s’est réveillée avec un nouvel uniforme celui d’une démocratie propre avec une belle conscience envers les étrangers.
Il y aura dorénavant un après le 28 février 2016, comme il y a eu d’autres dates par très flatteuses pour le citoyen suisse épris d’égalité et d’ouverture.
Prochaine initiative de l’UDC: «Pour l’interdiction de tout couvre-chef dans les écoles publiques»; ça se traduit par: «Contre le port du voile islamique». Car, avec l’UDC, il y a toujours une deuxième lecture à la recherche du mouton noir, vedette de toutes les campagnes haineuses qu’il met sur pied.
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Rien de nouveau en Suisse. En 1970 l’initiative de Swarsbackh voulait tous les étrangers dehors a presque passé 49% contre 51%. A la suite de ce referendum beaucoup d’étrangers avaient obtenu leur permis de résidence. Voilà plus 45 ans qu’on chante la même chanson. Les Suisses ont un problème de supériorité.
Pourquoi ne pas lire : http://www.lepoint.fr/monde/suisse-l-extreme-droite-frole-les-30-des-suffrages-19-10-2015-1974841_24.php
Le tableau en fin d’article indique que ce parti fait 30%, pourquoi vouloir prouver le contraire?
@Conloche, l’article auquel vous faites référence date du 19 octobre 2015 au sujet des élections législatives. Et pour revenir à ce tableau, il mentionne à raison le rôle important de l’UDC qui avec ses 65 sièges sur un total de 200 occupe la première place dans l’échiquier politique du pays. Dans l’article de Kapitalis il est question de votations et non d’élections et les 30% de l’UDC que vous minimisez font de lui le premier parti de Suisse.
J’ignore si la Tunisie expulse les étrangers qui commettent des délits dans son territoire, mais si cela était le cas, je pense que la majorité des Tunisiens trouveraient cette mesure normale et ne la qualifieraient pas de raciste.