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Chokri Belaïd : Le juge du Bureau 13 pressé de clôturer l’instruction

Chokri-Belaid

Le juge d’instruction de la 13e chambre auprès du tribunal de 1ère instance de Tunis, en charge du dossier de l’assistanat de Chokri Belaïd, a décidé la clôture de l’instruction.

Hedi Abdi, ami et camarade de la famille Belaïd, a indiqué à Kapitalis que le juge d’instruction a appelé, hier soir, Me Mokhtar Trifi, membre du comité de défense de Chokri Belaïd, et l’a informé que l’instruction sera fermée et que les avocat de la défense doivent se rendre dans son bureau, lundi prochain, pour signer cette décision.

«Me Basma Khalfaoui a indiqué que le comité de défense fera appel de cette décision et que des actions seront décidées pour que le juge, à qui l’on reproche des manquements dans le traitement de cette affaire, ne puisse clôturer l’instruction», a indiqué Hedi Abdi, en rappelant que les avocats de la défense venaient de réitérer la demande de transfert du dossier de l’affaire à un autre juge d’instruction auprès du même tribunal.

La cour de cassation avait reconnu des failles, aussi bien sur le fond que sur la forme, dans l’instruction menée par ce juge, notamment la non audition de l’ancien ministre de l’Intérieur, au moment de l’assassinat, et ancien Premier ministre Ali Larayedh, qui est aussi secrétaire général du parti islamiste Ennahdha, membre de l’actuelle coalition gouvernementale, ainsi que d’autres hauts cadres sécuritaires du ministère de l’Intérieur.

«Une réunion est prévue cette après-midi, pour décider des actions à mener pour empêcher le juge du Bureau 13 d’avoir le monopole de la décision et de fermer le dossier, alors que l’on s’interroge tous, depuis 3 ans, sur les assassins de Chokri et que l’enquête menée par le juge d’instruction n’est arrivée à aucune réponse», a conclu  Hedi Abdi.

Rappelons que le dirigeant de gauche Chokri Belaïd a été assassiné le 6 février 2013 par des extrémistes religieux. Le parti islamiste Ennahdha, qui était alors au pouvoir, est accusé de laxisme voire de complicité pour n’avoir pas assuré la protection du cofondateur du Front populaire, malgré les menaces réelles dont il faisait l’objet .

Y. N.

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