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Corruption à l’Assemblée : La justice ouvre une enquête

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Les allégations de Samia Abbou sur des présomptions de corruption à l’Assemblée ont poussé le ministère public à ouvrir une enquête judiciaire. Affaire à suivre…

Par Lotfi Ouajah

Les déclarations de la députée Samia Abou, le 16 septembre courant, devant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à propos d’une présomption de corruption pesant sur certains élus, et sa demande d’ouverture d’une enquête sur le sujet, ont finalement fait l’objet d’un suivi judiciaire.

Le dossier est, en effet, entre les mains du juge d’instruction auprès du pôle judiciaire financier, qui en a été saisi sur la base de l’article 31 du code de procédures pénales.

Le 23 septembre dernier, Samia Abbou a été auditionnée par le ministère public sur le contenu de ses allégations et ce afin de prendre les décisions appropriées au vu de la gravité des accusations formulées par la députée à l’encontre de certains de ses collègues, qui auraient, selon elles, reçu de l’argent pour faciliter l’adoption de lois favorables aux intérêts de certains hommes d’affaires.

Le ministère public, poussant les investigations, a pris, hier, la décision d’engager une instruction sur le sujet et d’ouvrir une information judiciaire à propos des présomptions de corruption formulées dans les déclarations de Samia Abbou, a indiqué Sofiène Selliti, le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme.

Cette décision a été prise sur la base de l’article 31 du code de procédures pénales qui stipule que le procureur de la république, en présence d’une plainte insuffisamment motivée ou insuffisamment justifiée, peut requérir du juge d’instruction qu’il soit provisoirement informé contre inconnu, et ce, jusqu’au moment où peuvent intervenir des inculpations ou, s’il y a lieu, de nouvelles réquisitions contre une personne dénommée.

Cet article donne la possibilité au juge d’instruction saisi du dossier d’engager les procédures conséquentes et appropriées pour vérifier le bien-fondé ou l’hypothèse contraire de ces présomptions.

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