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« Tunisie 2020 » et après : La réforme fiscale aura-t-elle lieu ?

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L’alliance islamo-libérale et conservatrice au pouvoir en Tunisie ne veut pas d’une vraie réforme fiscale qui sanctionne l’évasion fiscale et impose les plus riches.

Par Sami Dachraoui

Ce n’est pas un «téléthon économique», comme la conférence internationale sur l’investissement, Tunisie 2020, tenue, les 29 et 30 novembre dernier à Tunis, qui va changer les choses en Tunisie. Car la question du développement économique n’est pas seulement économique et financière. Elle est, surtout, POLITIQUE.

Les principaux indicateurs de développement d’un pays sont la qualité de l’enseignement, des transports et de la santé publique. Trois secteurs en faillite totale en Tunisie. Et qui font que nous sommes incontestablement un pays sous-développé.
L’enseignement public a besoin de beaucoup d’argent pour rénover les écoles, former (mieux payer) les enseignants, moderniser l’infrastructure.

Comment financer tout cela? Par l’impôt pardi ! Comment ? En IMPOSANT une vraie réforme fiscale, qui ne taxe pas seulement le petit et moyen salariat, et creuse encore plus les inégalités sociales, mais aussi, et surtout, le grand capital et ses détenteurs, qui traque impitoyablement les fraudeurs et les taxe lourdement en cas de fraude avérée.

Pour cela il faut une vraie VOLONTÉ POLITIQUE. Chose que ce gouvernement n’a pas malgré les discours ronflants. Pourquoi ? Parce que l’alliance islamo-libérale et conservatrice au pouvoir ne le veut tout simplement pas. Afin de maintenir le statut-quo social. Et préserver les intérêts de la classe dominante.

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