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Neji Jalloul sera-t-il sacrifié par Nidaa Tounes et Ennahdha ?

Le ministre de l’Education Neji Jalloul sera-t-il sacrifié sur l’autel d’une transaction politique entre Nidaa Tounes et Ennahdha?

Cette question est d’autant plus légitime que les directions des deux partis, qui dominent la coalition gouvernementale, ont discuté d’une issue à la crise opposant les syndicats de l’enseignement relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et le ministre de l’Education, et semblent même s’acheminer vers une solution jusque-là écartée par le chef du gouvernement Youssef Chahed, à savoir le remplacement de Neji Jalloul dans le cadre d’un nouveau remaniement ministériel partiel qui sera annoncé dans quelques semaines.

Hafedh Caïd Essebsi, secrétaire exécutif autoproclamé de Nidaa Tounes, qui a négocié cette solution avec des dirigeants d’Ennahdha, aurait même proposé une personnalité proche de Nidaa Tounes pour occuper le poste, nom que les islamistes ont accepté, car ils sont pressés de se débarrasser d’un fin politicien, qui a longtemps été l’un de leurs plus virulents opposants.

Des sources ont indiqué à Kapitalis que les deux partis ont même soumis leur proposition au chef du gouvernement et avancé le nom d’Hassen Annabi pour être le prochain ministre de l’Education.

Historien et universitaire, Hassen Annabi connaît bien ce ministère, puisqu’il a occupé du 7 mars au 24 décembre 2011 le poste de secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education de l’époque, Taieb Baccouche, actuel secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (Uma).

Abderrazek Krimi

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