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Ramadan : Les non-jeûneurs manifestent contre la fermeture des cafés-restos

Les non-jeûneurs («fattaras») tunisiens se mobilisent et organisent une manifestation baptisée «#Mouch Bessif» (Sans contraintes).

Cette manifestation, prévue pour le dimanche 11 juin 2017, à partir de 14h, en face du Théâtre Municipal à l’avenue Habib Bourguiba, à Tunis, est organisée pour exiger l’ouverture des cafés et restaurants durant les journées ramadaneques.

Elle vient suite à la fermeture volontaire et involontaire des propriétaires des cafés, fast food et restaurants au cours des journées du ramadan.

En effet, si un grand nombre de ces commerces ferment pour des raisons commerciales dues au manque de clientèle, d’autres se voient contraints à le faire sous la pression notamment des différentes municipalités.

Mais le pire reste indéniablement l’agitateur islamiste Adel Almi, qui, depuis l’année dernière, s’est donné pour mission de pourchasser tous ceux qui oseraient ouvrir leurs commerces aux «fattaras» (les non jeûneurs), selon ses dires.

Cet imposteur religieux qui se prend pour le sauveur de l’islam n’a d’ailleurs pas hésité à faire irruption dans certains cafés, notamment à l’Ariana et à la Soukra, pour menacer gérants et clients, allant jusqu’à les filmer sans leur autorisation.

#Mouch Bessif

La société civile tunisienne n’est pas restée de bois face à ces pratiques moyenâgeuses, puisque le Collectif pour les libertés individuelles vient de publier un communiqué déplorant l’absence de garantie pour la liberté de conscience en Tunisie, censée pourtant être protégée par l’article 6 de la constitution de 2014 où il est écrit noir sur blanc : «L’Etat garantit la liberté de croyance, de conscience et de l’exercice des cultes».

Les non jeûneurs tunisiens visent ainsi à travers cette manifestation faire entendre leurs voix pour rappeler que la fermeture des cafés-restos n’a pas lieu d’être puisque chacun est libre de jeûner ou de ne pas jeûner, d’autant plus qu’il y a des personnes malades, des femmes enceintes ou simplement des personnes qui ne souhaitent pas faire le ramadan pour des raisons qui ne leur concerne qu’eux.

En 2017, faut-il toujours rappeler que la religion est une affaire personnelle, et que, ni l’Etat, ni la société, ni encore moins un certain islamiste nommé Adel Almi qui ne cherche qu’à se faire remarquer, n’a le droit de s’y mêler.

Fawz Ben Ali

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