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UGTT : Bruits de mauvaise gestion et de corruption

La dénonciation des privilèges, passe-droit et malversations atteint la direction de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Ambiance.

Par Abderrazek Krimi

Le bureau exécutif de la centrale syndicale vient de mettre à la disposition de 8 de ses membres des voitures neuves récemment acquises.

Outre ces 8 membres, Lassaad Yaakoubi, le secrétaire général du syndicat de l’enseignement secondaire, qui a beaucoup fait parler de lui ces derniers mois à l’occasion de la «guerre» qu’il a menée pour le limogeage de l’ex-ministre de l’Education Neji Jalloul, s’est vu lui aussi «offrir» l’une de ces nouvelles acquisitions de l’UGTT.

Les nouvelles voitures, des limousines de la marque Volkswagen Passat, ont suscité une vague de mécontentement parmi les autres membres du bureau exécutif et les secrétaires généraux des syndicats, qui n’ont pas bénéficié de ce privilège accordé à leurs collègues. Ils dénoncent, dans leurs petits cercles, ce qu’ils qualifient de complaisance à l’égard de certains membres aux dépens des autres.

Certains critiquent même cette propension à la dépense de part de l’UGTT, au moment où la Tunisie traverse une situation économique difficile et vit une conjoncture sociale marquée par des tensions dans plusieurs régions où les jeunes réclament simplement des emplois pour survivre.

Une ambiance tendue règne actuellement parmi les cadres de l’UGTT qui commencent, et c’est connu dans de pareilles circonstances, à évoquer une mauvaise gestion des ressources de la centrale syndicale et certains parlent même de corruption.

La situation de l’ex-secrétaire général Houcine Abassi (Prix Nobel de la Paix 2015), qui continue de bénéficier des privilèges du poste qu’il occupait au sein de l’UGTT (une villa louée par la centrale syndicale à la Marsa et deux voitures mises à sa disposition, outre le dispositif de sécurité, payé par l’UGTT, qui continue à assurer sa protection), alimente aussi les débats.

Ce dernier, qui ne semble pas prêt à se séparer de ces privilèges et de remettre à la centrale syndicale des biens qu’il n’est plus en droit de bénéficier, se met dans une position d’illégalité susceptible même de poursuites judiciaires.

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