Le mouvement islamiste Ennahdha a condamné «l’attaque terroriste lâche» de Aïn Soltane (Ghardiamou, Jendouba) dans laquelle 6 agents de la garde nationale ont trouvé la mort et 3 ont été blessés.
Dans un communiqué publié hier, dimanche 8 juillet 2018, quelques heures après l’attaque, le mouvement islamiste a présenté ses condoléances aux familles des victimes de cette attaque barbare ainsi qu’à leurs proches et au peuple tunisien tout en saluant les efforts des unités sécuritaires et militaires pour leurs sacrifices et leurs efforts pour protéger le pays et y préserver la sécurité, l’ordre et la stabilité.
Ennahdha a également dénoncé l’attaque perpétrée par l’organisation Katibat Okba Ibn Nafaâ, relevant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ainsi que «tous ceux qui les soutiennent ou les aident», tout en appelant les Tunisiens à soutenir les forces de sécurité et militaire et à poursuivre leurs efforts pour l’édification d’une Tunisie démocratique.
Le parti, dirigé par Rached Ghannouchi, rappelle, par ailleurs, que le terrorisme n’a pas de place en Tunisie, et ce grâce à la solidarité de son peuple et la détermination des sécuritaires et des militaires à le combattre.
Reste qu’Ennahdha, parti qui partage l’idéologie islamiste des auteurs de l’attaque de Ghardimaou, aurait été plus crédible s’il avait dénoncé l’exploitation de la religion à des fins politiques et décrété que le jihad, que préconisent les groupes terroristes, n’a rien à voir avec la religion islamique. En d’autres termes, Ennahdha doit signifier clairement et solennellement qu’il a rompu définitivement avec la nébuleuse islamiste radicale avec laquelle il avait gardé, jusqu’à récemment, des liens solides. Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, n’avait-il pas qualifié les salafistes jihadistes de «nos enfants», «ils ne sont pas descendus d’une autre planète», selon ses mots? Ce qui, dans sa bouche, signifie, presque, un permis de tuer.
E. B. A.
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