Le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom) a exprimé sa profonde inquiétude concernant la pénurie de médicaments à laquelle font face plusieurs établissements publics et privés.
Selon le communiqué paru dimanche 29 juillet 2018, le Cnom a indiqué que les ruptures d’approvisionnement, et en particulier celles de médicaments essentiels, peuvent engendrer des conséquences néfastes sur la qualité de l’offre de soins apportée par les hôpitaux publics et privés au patient.
Le Conseil de l’ordre des médecins a, aussi, pointé du doigt la lenteur des autorités tunisiennes à apporter des solutions efficientes à cette pénurie de médicaments.
«Devant ce problème majeur de santé, l’Ordre des médecins tire la sonnette d’alarme et exige que soit faite toute la lumière sur les tenants et aboutissants de cette situation inédite et que soient prises immédiatement toutes les mesures urgentes pour y remédier et, surtout, celles de nature à ce qu’elle ne se reproduise pas. Les mesures transitoires prolongeant la précarité de la situation ne sont plus acceptables», a indiqué le communiqué.
Le Cnom a, par ailleurs, appelé les médecins et les professionnels de la santé à consulter régulièrement le site officiel de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) afin de suivre les communiqués concernant l’approvisionnement et le réapprovisionnement en médicaments.
Cette situation est due à plusieurs facteurs. Il y a d’abord les difficultés financières auxquelles fait face le système national de santé, notamment les déficits dont souffrent les caisses de sécurité sociale, les hôpitaux publics et la Pharmacie centrale.
L’arrêt de l’approvisionnement décidé par certains fournisseurs qui n’ont pas été payés depuis longtemps n’a pas arrangé la situation.
Enfin, la contrebande des médicaments avec les pays voisins (Libye et Algérie) a aggravé cette situation, qui ne saurait être réglée par un coup de baguette magique.
En d’autres termes, le retour à la normale n’aura pas lieu demain la veille.
E. B. A.
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