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Tunisie : Retour sur l’affaire de la drogue saisie dans une voiture de la présidence

Photo d’archives.

La police a récemment arrêté un individu en possession de cannabis et de cocaïne, à bord d’une voiture de la présidence de la république tunisienne. Le suspect est un coursier récemment recruté  au sein de l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites) relevant de la présidence.

Cependant, le syndicat de base des agents, cadres et employés de la présidence de la république a tenu à souligner que le suspect dans cette affaire révélée par l’avocate Leila Haddad n’appartient pas à leur corps. C’est un contractuel qui a été recruté il y a 5 mois directement par la direction de l’Ites.

Cet homme, qui n’est pas le chauffeur de Neji Jalloul, président de l’Ites, comme cela a été indiqué par certains médias, a été intercepté à Ben Arous, dans la nuit du 4 au 5 septembre 2018, dans une voiture Renault Clio portant l’immatriculation de la présidence de la république. Les policiers ont saisi, lors de cette opération, 14 plaquettes de cannabis et 100 grammes de cocaïne, ainsi que la somme de 40.000 dinars tunisiens, dont la provenance est encore méconnue mais qui pourrait être lié au trafic de drogue.

Le suspect, qui est en état de détention et qui sera bientôt présenté à la justice, serait lié à un réseau de dealers dirigé par un repris de justice connu à El-Mourouj sous le surnom «Weld El-Ayaria».

Cela dit, cette affaire n’est pas aussi anodine que le présentent les employés de la présidence. Elle pose le problème des conditions dans lesquelles se font les recrutements, même pour les postes subalternes, au sein de la première institution de la république.

On doit doit enquêter, et d’abord, sur la partie qui a recruté ce trafiquant de drogue qui utilise la présidence comme une couverture pour ses activités illicites. Il est le cousin de qui ? membre de quel parti ? L’opinion doit tout savoir et la présidence nous doit des explications.

En France, l’affaire de Benalla, un employé de la présidence qui a cru devoir prêter main forte à la police pour faire régner l’ordre, a occupé le débat politique dans le pays pendant plusieurs semaines. Et le président Macron a été éclaboussé personnellement dans cette affaire. Comparativement, l’affaire du dealer utilisant la voiture de la présidence de la république tunisienne est beaucoup plus grave.

Y. N.

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