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Jeribi évincé à cause de Mustapha Khedher : Kotti appelle à une enquête

Mustapha Khedher/Ghazi Jeribi.

Abdelaziz Kotti, député Nidaa Tounes, appelle le ministère public à ouvrir une enquête après l’éviction de Ghazi  Jeribi, ancien ministre de la Justice, parce qu’il a refusé de présenter un dossier de grâce présidentielle au profit de Mustapha Khedher, l’ancien militaire proche d’Ennahdha.

Invité à «Sbeh El Ward» sur Jawhara FM, le député a assuré qu’Ennahdha souhaitait faire gracier Mustapha Khedher, détenu depuis 2014 et condamné à 8 ans de prison ferme, pour détention de documents sécuritaires confidentiels, comme révélé par Kapitalis dans un article publié le 8 novembre courant.

Il a également appelé l’ancien ministre à se prononcer sur ce sujet pour que l’on sache la vérité, estimant qu’il est impensable qu’un parti politique, qui plus est membre du gouvernement, puisse vouloir imposer des grâces présidentielles, qui sont normalement motivées par les dossiers d’incarcération.

«Le veto d’Ennahdha contre M. Jeribi a été basé uniquement sur ce refus de gracier l’un des leurs. Une enquête doit absolument être ouverte à ce propos», a ajouté Abdelaziz Kotti.

Kotti appelle à l’ouverture d’une enquête.

On sait cependant que ce n’est pas la raison principale qui a poussé Youssef Chahed à écarter Ghazi Jeribi du gouvernement. En effet, le refus de ce dernier de prolonger la mission de Hedi Kediri, l’ex-premier président de la Cour de cassation, après avoir atteint l’âge de la retraite, y est aussi pour beaucoup. Ce dernier est aussi connu pour sa proximité avec Ennahdha.

Pour toutes ces raisons, qui restent floues, il serait en effet intéressant que le parlement auditionne l’ancien ministre afin de révéler les vraies raisons de son limogeage.

Rappelons que Mustapha Khedher, avait été condamné, en 1991, à une peine de prison dans le cadre de l’affaire dite de Barraket Essahel, avant de bénéficier de l’amnistie générale après la révolution de 2011. Réhabilité et honoré par le président de la république par intérim, Moncef Marzouki, Khedher aurait, selon le comité de défense de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi,  dirigé une organisation secrète u service d’Ennahdha. Il aurait ainsi espionné des politiciens, des cadres sécuritaires et militaires ainsi que des journalistes.

Y. N.

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