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La Tunisie battue par le Maroc (0-1) : Encore un match à oublier !

Photo d’archives. 

Battue hier soir, mardi 20 novembre 2018, au stade de Radès (1-0), par une équipe marocaine nettement remaniée mais technique, appliquée et collective, l’équipe de Tunisie a sorti un match médiocre sur les plans du jeu et de la mentalité.

Par Hassen Mzoughi

C’est évident, il n’y avait pas un timonier sur le banc tunisien, capable de tenir la situation en main, alors que de l’autre côté, le timonier s’appelle Hervé Renard, qui plaçait ses pions avec un calme olympien, ainsi que des joueurs très réceptifs à ses consignes. Résultat : les Marocains ont négocié leur match avec calme et lucidité, ne manquant pas de provoquer la chance sur un coup de pied arrêté pour forcer le résultat à la 42e minute.

D’un côté un staff tunisien fébrile, dépassé par les événements, voire résigné, de l’autre un entraîneur qui n’avait pas peur d’aligner une équipe A’, sans perturber la cohésion et l’organisation de base de l’ensemble pour… obtenir un résultat positif. L’audace ça paye et le Maroc reste invaincu depuis 6 rencontres (4 victoires, 2 nuls)!

Trois buts encaissés sur balles arrêtées en deux matches

Maher Kanzari et Mourad Okbi ont maintenu à 99 % la même équipe battue à Borg Al Arab, croyant pouvoir l’emporter ainsi pour marquer des points en vue d’une éventuelle prolongation de mission jusqu’à la CAN, l’été prochain, au Cameroun.

Raté ! Après ces deux défaites de suite et surtout la mauvaise prestation devant l’Egypte et le Maroc, ce duo a définitivement perdu la partie. Il a gâché ses deux chances. Maher Kanzari-Mourad Okbi ont dirigé leur dernier match pendant que les médias faisaient l’écho, hier, de pourparlers avec le Belge Marc Wilmots.

Le Maroc s’est adjugé le derby du Maghreb sans difficulté, confirmant sa période faste devant une équipe de Tunisie qui n’a rien montré d’encourageant. Les Tunisiens ont fait illusion de tenir le match en première mi-temps mais ils se montraient trop brouillons, si bien qu’à part une bonne opportunité mal négociée par Hamdi Naguez (28’), les occasions n’existaient pas.

À l’inverse, les visiteurs, sous l’impulsion de l’excellent Boufal, faisaient mal sur chaque opportunité. Sur un coup franc du capitaine Mehdi Benatia repoussé par le gardien Farouk Ben Mustapha, l’attaquant de Leganés, Youssef En-Nesyri, surgissait pour ouvrir le score en faveur des Marocains (42’).

Un troisième but encaissé sur balle arrêtée et le 5e concédé en 3 matches. Voilà un des secteurs défaillants de la sélection tunisienne dont Kanzari évite de parler !

En seconde mi-temps la réaction tunisienne se faisait désespérément attendre et les Lions de l’Atlas étaient peu inquiétés, Munir et sa défense restaient vigilants pour conserver cette victoire. Là aussi, une autre défaillance dans l’animation offensive de l’équipe de Tunisie. Et quand on lui fait la remarque, il ne se retient plus !

Maher Kanzari : Un entraîneur dont l’équipe perd deux matchs de suite et n’accepte pas la critique n’a pas sa place sur le banc.

Les propos indélicats de Maher Kanzari

Paradoxalement, Kanzari a continué à gesticuler et à répondre avec indélicatesse aux observations des journalistes, malgré la prestation quelconque de l’équipe de Tunisie. À une critique de Sami Trabelsi, l’ex-entraîneur national et capitaine de l’équipe de Tunisie, hier, sur la chaîne Al Kass, à propos de la composition de l’entrejeu avec Seîf Eddine Khaoui, Ferjani Sassi et Ellyes Skhiri, il a répondu par cette grossièreté : «Faire cette remarque c’est ignorer le football».

L’autre jour, sur le plateau de ‘‘Dimanche sport’’, après la défaite face à l’Egypte, il s’est embourbé dans des justificatifs sans que ni tête, se montrant très susceptible et jamais disposé à engager un vrai débat sur le présent et l’avenir (peu clairs) de la sélection. Venant d’un entraîneur qui a longtemps exercé au sein de la Direction technique fédérale, ce genre d’attitude est regrettable.

Mais si l’on constate une certaine tension sur le banc de l’équipe de Tunisie, c’est aussi la faute à la Fédération tunisienne de football (FTF) qui fait dans l’à peu près. Quand la FTF laisse planer la confusion, en retardant la désignation d’un nouveau staff et en négligeant de préciser les tâches techniques de celui en place, aussi intérimaire soit-il, on se retrouve avec des personnes moins impliquées dans les affaires. Cette «ambiance» néfaste, ce «relâchement» contagieux se répercutent sur le groupe.

La FTF doit sanctionner les mauvais perdants

Le plus inacceptable c’est le manque de sérieux. L’autre jour, face à l’Egypte, plusieurs joueurs avaient affiché de la nonchalance, sachant que la Tunisie était déjà qualifiée pour la CAN 2019 et le match n’avait donc aucun enjeu. Hier, contre le Maroc, c’était un match amical et les joueurs ont joué en individualistes, preuve de leur indiscipline dans le jeu. Seuls Ferjani Sassi, Ayman Ben Mohamed et Naim Sliti sortent du lot !

S’agissant de pros et payés pour du rendement, cet esprit de suffisance s’est installé depuis qu’un certain Wadii Al Jari et ses perroquets avaient décrété l’équipe de Tunisie championne d’Afrique du beau jeu. À force de se mentir, ils y ont cru. Tout comme forcément des joueurs qui semblent moins engagés après le Mondial.

La FTF doit nommer un nouveau staff dans les plus brefs délais pour mettre en place une organisation de travail. La CAN se prépare dès demain et l’équipe de Tunisie n’a pas beaucoup de temps à perdre vu les nombreuses défaillances.

La FTF doit aussi sanctionner les joueurs qui se sont très mal comportés hier à la fin du match.

Quand on perd il faut rester fair-play, surtout quand on a affaire à un adversaire techniquement et tactiquement supérieur, comme le Maroc hier.

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