Les activités de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) sont suspendues par des protestataires depuis la proclamation des résultats du dernier concours de recrutement, lundi 19 novembre 2018.
Les activités d’extraction, de production et de transport de phosphates à Mdhilla sont à l’arrêt, depuis cinq jours, à cause des protestations des candidats non admis au concours, qui estiment être victimes d’injustice et que des personnes recrutés l’ont été injustement, grâce à leurs «pistons». Ce que la direction dément, précisant que le concours s’est déroulé selon les règles et qu’il a été soumis à tous les contrôles administratifs, ajoutant que les personnes retenues sont celles répondant aux critères retenus.
Les candidats non retenus ne l’entendent pas de cet oreille. Ils ont organisé des manifestations à Mdhilla, Metlaoui, Redeyef et Moularès et bloqué sur les routes les camions transportant des ouvriers de la CPG pour les empêcher de rejoindre leurs postes.
Ces arrêts de productions répétitifs causent d’énormes pertes : en octobre, la CPG a annoncé une chute de production de 25%, par rapport à l’an dernier, qui était déjà une très mauvaise année…
Pis: la CPG, qui produisait 8 millions de tonnes de phosphate en 2010 n’en produit plus aujourd’hui qu’entre 3 et 3,5 millions de tonnes. Voilà où les interminables mouvements sociaux ont mené cette société qui fut longtemps un fleuron de l’industrie et de l’économie tunisiennes et qui contribuait d’une bonne part au financement du budget de l’Etat. Où va le pays, sinon à une faillite annoncée ?
Y. N.
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