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Capturé à Chambi hier, Abou Al-Khattab Ettounsi est lié à au moins 7 attaques depuis 2014

Le terroriste piégé et arrêté hier, mercredi 1er mai 2019, à Jebel Chambi (Kasserine), Raed Touati, alias Abou Al-Khattab Ettounsi, a pris part à au moins 7 attaques depuis qu’il a rejoint la Katiba Oqba Ibn Nafaa, relevant de l’organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Retour sur le parcours sanglant d’un terroriste de 25 ans.

Par Yüsra Nemlaghi

Raed Ben Ezzeddine Ben Lazaar, originaire de la cité Ferdaous, à Jendouba, faisait l’objet d’un mandat de recherche depuis le 19 novembre 2014. Sa photo a été diffusée par le ministère de l’Intérieur, avec 43 autres terroristes originaires de différentes régions de Tunisie, ainsi que de pays étrangers, tous soupçonnés d’«implication dans la planification et l’exécution d’actes terroristes».

Il a été blessé et capturé vivant dans une opération menée par l’unité nationale d’investigation dans les crimes terroristes relevant de la sûreté nationale, la brigade antiterroriste et les unités spéciales de la garde nationale.

Réfugié depuis 5 ans dans les montagnes à la frontière tuniso-algérienne, Abou Al-Khattab Ettounsi a pris part à des attaques à Kasserine et d’autres à Jendouba et au Kef.

Selon la direction de la garde nationale (GN), ce terroriste a, dès son intégration à la Katiba Oqba Ibn Nafaa, égorgé, le 1er décembre 2014, le garde national Hassen Soltani, à Jebel Ouergha au Kef, où il a également commis des braquages de maisons pour approvisionner le reste du groupe.

Un an après, il a participé à l’attaque, à Jebel Harrath, contre l’armée nationale : 2 soldats sont morts dans l’explosion d’une mine et il a égorgé, cette même année, le berger Sami Ayari.

En août 2015, il s’est déplacé à Kasserine et a participé à l’attaque contre une patrouille de la garde douanière à au poste frontalier tuniso-algérien de Bouchebka où des agents ont été blessés.

Le 30 mars 2016, Abou Al-Khattab Ettounsi organisera une attaque contre une patrouille de la GN, faisant encore des blessés, avant d’égorger le berger Lamjed Griri, le 23 juin, à Chambi.

En 2018, le terroriste retournera dans la région de Jendouba, sa ville d’origine, où il attaquera une patrouille de la GN, blessant 2 agents, avant de retourner à Kasserine où il a été chargé de planter des mines pour faire reculer les forces sécuritaires et armées, qui mènent des ratissages dans les hauteurs de la région.

Vendredi dernier, une des mines plantées par Abou Al-Khattab Ettounsi a explosé au passage d’une patrouille de l’armée nationale : le soldat Bilel Zidini est mort, 3 de ses camardes ont été blessés.

Le 1er mai 2019 marque la fin du parcours sanglant de ce terroriste, qui est encore hospitalisé. Il devra être entendu par le pôle judiciaire antiterroriste sur l’ensemble de son «oeuvre».

Sa cavale sanglante a duré 5 longues années et il risque la peine de mort, ce qui ne serait pas chèrement payé, d’autant que les peines de mort en Tunisie n’ont plus été exécutées depuis 1994.

Y. N.

Kasserine : Identité du terroriste arrêté à Jebel Chambi

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