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L’UGTT va porter plainte contre le député Imed Daïmi pour accusation mensongère

Imed Daïmi ou l’histoire de l’arroseur arrosé.

L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) portera plainte pour accusation mensongère contre le député Al-Harak, Imed Daïmi, qui a déclaré que la centrale syndicale refuse de payer les cotisations de ses employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).

C’est ce qu’a déclaré aux médias le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Abdelkarim Jrad, aujourd’hui, mercredi 26 juin 2019, en assurant que la centrale syndicale n’a aucune dette et qu’elle possède des documents prouvant que le problème de sa dette à la CNSS a été résolu depuis longtemps, suite à l’intervention du ministère des Affaires sociales et du gouvernement.

Cette déclaration intervient au lendemain de la plainte contre l’UGTT déposée par Imed Daïmi auprès du Pôle judiciaire financier. Le député, ancien chef du cabinet du président de la république par intérim, Moncef Marzouki, a publié sur son compte Facebook sa photo devant le siège du Pôle judiciaire financier, à sa sortie après avoir porté plainte, tout en assurant qu’i continuera à lutter contre la corruption.

Ce n’est pas la première fois que M. Daïmi est démenti par ceux qu’il accuse et dont les plaintes sont souvent classées sans suite. En octobre dernier, il avait accusé l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) de tenter d’étouffer des dossiers, mais il s’est avéré que l’instance l’avait bel et bien informé, par un courrier officiel, que les dossiers déposés ne contiennent aucune preuve de ses allégations.

En janvier 2019, il avait également été démenti par la Commission tunisienne des analyses financières (Ctaf), qu’il avait accusée d’avoir réalisé un rapport sur l’association Islamic Relief dans le but de nuire à ses deux frères. Or, il n’en est rien. La Ctaf a précisé n’avoir à aucun moment parlé dans ce rapport des frères du député. Faut-il en conclure qu’elle en a parlé dans un autre des nombreux autres rapports qu’elle a transmis au procureur de la république ? On peut sérieusement le penser, sachant que les Daïmi ont pignon sur rue à Doha, et des liens pour le moins douteux avec les organisations caritatives islamiques soupçonnées de financer le terrorisme ?

Faut-il voir dans cette manière qu’a M. Daïmi de crier au loup une tentative pour créer un écran de fumée et dissiper l’attention des enquêteurs financiers sur les activités de son clan ?

Y. N.

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