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Recoba, agitateur islamiste et ancien LPR, candidat au Palais de Carthage : La présidentielle de 2019 devient un vrai carnaval!

On a vu des candidats atypiques se présenter à la présidentielle du 15 septembre 2019, mais on était loin d’imaginer que l’agitateur islamiste Recoba (Mohamed Amine Agrebi de son vrai nom), ancien membre de la Ligue de la protection de la révolution (LPR), la milice du parti Ennahdha, en faire lui aussi partie. Bienvenue à la république d’opérette de Tunisie!

Mohamed Amine Agrebi alias Recoba a déposé son dossier de candidature à la présidentielle aujourd’hui, jeudi 8 août 2019, à l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Cet homme qui s’est fait connaître par son discours violent et appelant à la haine, durant les rassemblements islamistes, avant la dissolution de la LPR, par décision judiciaire, en 2014, est pourtant membre de la coalition Al Karama (Dignité), qui soutient la candidature de l’avocat Seifeddine Makhlouf, lui même un islamiste radical, qui s’est spécialisé dans la défense des individus accusés de terrorisme.

Recoba, un parfait inconnu avant la révolution (sous Ben Ali, il rasait les murs comme beaucoup de révolutionnaires de la 25e heure), a rejoint les LPR, et s’est illustré en prenant part à plusieurs actions coup de poing pour intimider les adversaires du mouvement islamiste Ennahdha. Ce milicien ne compte plus les appels à la haine et au lynchage. Ce qui lui valut des affaires en justice, pour appels à la haine et violences, et une certaine notoriété dans les cercles islamistes radicaux. N’a-t-il pas été reçu,
en compagnie d’autres extrémistes comme lui, en 2013, au Palais de Carthage, par l’ancien président provisoire Mohamed Moncef Moncef ? Ce sont là des choses qui font tourner la tête aux gens stupides, comme Recoba, qui se voit calife à la place du calife, lui dont le programme doit se résumer à un seul point : la restauration du califat.

Lorsqu’on voit défiler à l’Isie des candidats plus originaux les uns
que les autres, on ne peut que regretter la non-ratification par le défunt président Béji Caïd Essebsi de l’amendement de la loi électorale adoptée par l’Assemblée le 18 juin dernier et qui visait entre autres à barrer la route aux candidats dont la place ne devrait être au Palais de Carthage.

Il est peu probable que Recoba dispose des 10.000 parrainages requis pour le dépôt de la candidature à la présidentielle, comme de nombreux autres candidats ayant déposé un simple simple bulletin de candidature rempli et signé. Il l’a sans doute fait pour marquer le coup, provoquer ses adversaires ou pour le buzz. Cela fait longtemps, en effet, qu’on n’a pas parlé de lui. Voilà, c’est fait…

Y. N.


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