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Me Makhlouf, de grâce, ne touchez surtout pas à Bourguiba !

Bourguiba-Makhlouf : près d’un siècle sépare ces deux images, mais plusieurs siècles de culture et d’intelligence séparent ces deux hommes.

L’auteur répond ici au député nouvellement élu Seifeddine Makhlouf qui, dans une émission sur Hannibal TV, a remis en question l’œuvre du libérateur et fondateur de la Tunisie moderne, l’ancien président de la république Habib Bourguiba (1957-1987).

Par Habib Boussadia *

Me Seifeddine Makhlouf, vous avez osé diffamer le leader national Habib Bourguiba et là vous avez franchi une ligne rouge car au-delà de la vilenie d’une telle position, la vérité que vous relatez est votre vérité à vous, pas celle que nous connaissons, nous, les vrais patriotes, et que relate l’Histoire et laquelle les historiens sont quasi-unanimes.

Savez-vous que Bourguiba a construit des écoles, rendu la scolarisation obligatoire, fait distribuer les fournitures scolaires gratuites, érigé des collèges, lycées et universités, un peu partout dans la république, avec bourses assurées et versées en début d’année universitaire.

Savez-vous que Bourguiba a éradiqué le paludisme dès les années 60, la poliomyélite et le trachome grâce à un plan national de lutte contre ces fléaux qui ont continué à sévir longtemps dans d’autres pays.

Savez-vous que Bourguiba a fait construire des barrages après les inondations de 1969, procédé à l’implantation de millions d’oliviers, d’amandiers, etc., et lancé la lutte contre la désertification dès les années 1970…

Savez-vous que le niveau de formation des médecins et des soins de santé commandité par Bourguiba est tel que, de nos jours, Libyens, Algériens et Africains subsahariens viennent se faire soigner dans nos cliniques.
Savez-vous que Bourguiba n’a pas laissé d’héritage pour les siens pour la bonne raison qu’il n’a jamais piqué dans les caisses de l’Etat.

Savez enfin que le mal de vivre actuel des Tunisiens et le déclin du pays a commencé dès 2011, année fatidique où des imposteurs, qui se font passer pour des islamistes, ont été débarqués par les Américains dans le cadre d’un douteux projet de démocratisation du monde arabe, dont ne cessons d’apprécier les conséquences néfastes : instabilité politique, affaiblissement de l’Etat, montée de l’extrémisme religieux et de la violence terroriste, crise économico-sociale étouffante…

Je n’ai rien à rajouter; je ne veux surtout pas entamer une conversation superflue avec vous; je veux juste vous rappeler qu’un bon citoyen doit payer ses impôts sauf s’il est député !

* Médecin à Sousse.

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