Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), a décliné, aujourd’hui, mardi 19 novembre 2019, l’invitation du chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, qui a entamé une série de rencontres avec les dirigeants des différents partis, dans le cadre des consultations pour la formation du prochain gouvernement.
Contactée au téléphone par la présidence de gouvernement, alors qu’elle se trouvait dans les coulisses de Jawhara FM, où elle était invitée dans l’émission « Politica », Abir Moussi a annoncé en direct son refus de participer à une quelconque rencontre liée à la formation du gouvernement, en rappelant que son parti a déjà décidé de ne pas lui accorder le vote de confiance.
«Le PDL n’est pas concerné par ces consultations et ne peut rencontrer un candidat désigné par le parti des Frères musulmans (en référence au parti islamiste Ennahdha), même s’ils prétendent que Habib Jemli est indépendant. Vous pensez vraiment qu’Ennahdha va placer une personnalité qui ne lui soit pas liée ?», a-t-elle lancé.
Rappelons que Abir Moussi avait également refusé, en octobre dernier, de rencontrer le président de la république, Kaïs Saïed, estimant que les rencontres avec les partis élus menées par le chef de l’Etat étaient prématurées.
Elle avait, par ailleurs, refusé de prêter serment, le 13 novembre, lors de la séance inaugurale de la session parlementaire 2019-2024, arguant que la prestation de serment doit être individuelle et non collective, comme effectuée ce jour-là.
Abir Moussi, dont le parti a décroché 17 sièges au parlement, semble être prête à collaborer uniquement avec… Abir Moussi. Car on ne l’a jamais entendue exprimer la moindre opinion positive sur quelqu’un, y compris parmi sa famille politique. Cette posture de rigidité doctrinale est moyennement appréciée, même parmi les plus redoutables adversaires d’Ennahdha.
Y. N.
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