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Mohsen Marzouk : Le prochain gouvernement sera celui d’Ennahdha même si ses dirigeants veulent fuir leur responsabilité (vidéo)

Etant donné qu’Ennahdha a gagné les élections législatives, c’est à lui de gouverner et surtout d’en assumer pleinement la responsabilité, au lieu de se cacher derrière la présumée indépendance du chef du gouvernement que le mouvement islamiste a désigné, Habib Jemli. C’est l’idée principale du message vidéo publié par Mohsen Marzouk, président du parti Machrou Tounes, hier, 26 novembre 2019, sur sa page Facebook.

«Le prochain gouvernement sera celui d’Ennahdha et le rôle, constitutionnel, du chef du gouvernement désigné est d’appliquer la volonté de ce parti», a affirmé l’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes (mai – décembre 2015), ajoutant que «plusieurs personnes [nahdhaouies] veulent se détacher de cette responsabilité comme si M. Jemli était élu par le peuple et parlent comme si c’était lui qui décide. Alors que ce n’est pas le cas.» Traduire : il n’est u’un simple exécutant des desiderata des dirigeants islamistes.

M. Marzouk a, par ailleurs, assuré que son parti ne fera pas partie du prochain gouvernement, «ni aujourd’hui ni demain», et ce pour la simple raison qu’il est convaincu du principe de la dévolution cyclique du pouvoir sur lequel est basée la démocratie.

Cette position ne peut être révisée que «si Ennahdha échoue à constituer son gouvernement, conformément aux exigences constitutionnelles, et que le président de la République (Kaïs Saïed, ndlr) se charge d’en former un qui soit technocrate», a expliqué le politicien.

Sur un autre volet, dans le but de rassurer ses partisans et la famille politique progressiste à laquelle il appartient, M. Marzouk a particulièrement mis l’accent sur sa détermination et son engagement, qu’il éprouve «plus que jamais», envers l’avenir de cette famille, tout en précisant qu’il est nécessaire de passer par une étape d’évaluation et de remise en question, suite à l’échec du parti aux dernières élections législatives – n’ayant obtenu que 4 sièges au parlement – et ce afin de détecter les erreurs commises et de les corriger rationnellement.

C. B. Y.

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